Sa main farfouilla entre les magasines sur la table basse. La plupart traitaient des sujets scientifiques. Lahmia repoussa le plus proche puis croisa ses mains. Des mains « diaphanes, amaigries et fluettes comme celles des Elfes et des Willis. » Malgré cette pensée peu positive, Lahmia eut un sourire absent. Elle avait toujours adoré Théophile Gautier. Elle regrettait de ne pas avoir de romans dans son sac. Ses yeux reposèrent de nouveau sur la table basse. La science n’avait jamais été sa tasse de thé mais l’attente était trop vile, elle avait besoin de s’occuper pour ne pas réfléchir et trop s’inquiéter.

A côté d’elle, son père était plongé dans une revue parlant du cosmos. Il fronçait les sourcils, signe qu’il était amplement concentré. De fines rides se détachaient sur son front. Les cheveux blancs s’étaient multipliés sur ses tempes. Pendant les deux derniers mois, il avait pris un vrai coup de vieux. Il s’inquiète pour moi, songea-t-elle, avec un pincement au cœur. Elle n’aimait pas cette situation. Elle n’aimait pas qu’on se préoccupe trop pour elle. Elle avait l’impression qu’elle n’était pas la seule à porter un lourd fardeau. D’un côté, c’était rassurant mais elle ne pouvait s’empêcher de se sentir coupable. Sa main se déplaça pour se poser doucement sur celle de son père. Ils échangèrent un regard lourd de sens.

« Ca va ? » La voix de son père, légèrement rauque par le long silence, résonna dans la salle d’attente vide du médecin. Cette question s’était beaucoup répétée ces dernières semaines alors qu’on guettait le verdict. Sa mère, son père, ses jeunes frères qu’elle couvait d’habitude…  Même les voisins avaient eu vent que la petite Jung n’était pas si bien. Le regard des autres lui donnait l’impression d’être une poupée de son. Mais sa réponse ne se modifiait jamais : « Oui. » Un sourire qu’elle voulait rassurant se glissa sur ses lèvres.  « Je vais bien. » Il ne répondit guerre à son sourire, baissa la tête avec résignation. La main de son père serra la sienne.

« Mademoiselle Jung ? C’est à vous. »
Les choses n’avaient pas été toujours comme ça. Il fut un temps où tout était tranquille, où les seules inquiétudes de Lahmia furent quel livre choisir après avoir refermé le premier. Il fut un temps où l’avenir était une page blanche, où la fin n’était qu’un grand mot auquel on pense parfois mais jamais par nécessité.

Lahmia était la fille d’un couple australien à qui la vie avait tout le temps souri. Aînée de trois enfants qui n’avaient jamais manqué de rien, la jeune fille se faisait le plaisir d’être le chef de troupe de sa petite fratrie. Elle les protégeait comme une petite maman. Même Christopher qui n’était son cadet que de trois ans, lui passait son petit caprice de le pouponner. Il ne revêtit son costume d’un homme sur lequel on pouvait compter que lorsque les choses ont commencé à déraper. Keegan, quant à lui, restait son petit favori. Ils avaient douze ans de différence et Lahmia avait l’impression que tous les malheurs sur terre s’effaçaient lorsqu’il lui présentait son petit sourire mutin. C’était un amour de petit garçon et la personne qui lui manque le plus, maintenant qu’elle n’a plus le loisir de le voir tous les jours.

Longtemps, la vie de Lahmia fut sereine. Certes, certains problèmes sont inévitables mais ils n’avaient jamais été si graves. Parfois, l’étreinte d’un père ou le sourire d’une mère peut tout effacer. Et les problèmes qui nous embrouillaient l’esprit s’envolent comme s’ils n’avaient jamais existés. Il fut un temps où ce fut ainsi.

Lahmia eut une enfance et une adolescence des plus normales. Elle allait à l’école comme tous ses semblables, avait une meilleure amie, un béguin qu’elle se faisait le plaisir de suivre des yeux, des rêves et bien sûr des passions. La jeune fille n’avait jamais eu beaucoup d’amis mais elle pouvait compter sur les plus proches. Réservée et ayant du mal à exprimer ses sentiments, la jeune fille fut introvertie depuis sa petite enfance. Mais malgré ça, l’amabilité restait sa plus grande qualité. On l’admirait pour sa gentillesse et on appréciait sa conversation même si elle ne se livrait jamais.

Pour compenser ce manque d’exubérance, la jeune australienne préférait se livrer à ses bouquins. La littérature française et anglo-saxonne l’attira très tôt. A treize ans, elle avait déjà dévoré Hugo, Scott, Dickens, Twain, Flaubert, … Mia trouve son plaisir dans tous les genres, en particulier la poésie. Une douce idylle la lie à John Keats qu’elle admire depuis si longtemps.

Aussi, alors qu’elle faisait ses premiers pas au lycée, Mia avait déjà choisi sa voie. Elle serait professeur de littérature.

Bienvenue bon courage pour la compétition pour le scénario !

Merci beaucoup Morgan !

bienvenuuuue  
bon courage pour ta fiche  

Merci Rosa et Joshua !

Bienvenue

Bienvenue parmi nouuus

Merci Julian. Merci Romy. ^^

Il a du succès de scénario !
Bienvenue parmi nous Lahmia Si t'as des question, besoin d'aide..; N'hésite pas à me faire signe

Bienvenue

Très bon choix de scénario ! Bienvenue sur le forum !  

Bienvenue parmi nous

Awww elle est trop choue.
Bienvenue parmi nous.

Bienvenuue. J'adore le pseudo  

Merci à vous tous.  

Bienvenue!  

Cela fait à présent une semaine que ta fiche est commencée et qu'elle n'est pas terminée. Elle est donc transférée dans la section des fiches non terminées dans les délais, "Arrêt à la douane". Il te reste à présent une semaine avant d'être supprimé. N'hésites pas à demander des délais si besoin.

Oui bonjour, j'ai eu une semaine assez mouvementée vu que j'étais dans un pays étranger. Mais me voilà de retour chez moi et parée à terminer ma fiche. Je la finirai normalement dans les jours qui suivent, merci pour votre compréhension.