| Sujet: Erwan ♠ Panique irréelle Mar 23 Juil - 19:29 | |
| L'aile psychiatrique. Tu as pu la quitter quelques jours. Tu as été mis sous observation dans une chambre standard suite à quelques soucis respiratoire. La somatisation. Tu as encore été victime d'un de tes nombreux conflits psychiques. Cette fois, ton corps a créé un soucis dans tes voies respiratoires. Ta respiration a été difficile et ton bras gauche a été légèrement paralysé sans que personne ne comprenne pourquoi. Toi, tu n'en as que faire. Tu ne respires pas correctement. Tu ne peux utiliser ton bras correctement. Peu t'importe. Tu le vis tout à fait correctement. Tu es dans cette chambre qui n'est pas la tienne. A tes yeux, tout cela est totalement inutile puisque tu vas bien. Tu as quelques problèmes mais qui n'en a pas ? L'infirmière est désagréable. Elle est au courant de ta maladie mentale et semble avoir peur de toi. Tu ne comprends pas pourquoi. Tu es sympathique avec elle. Souriant. Tu lui laisses même sous-entendre qu'elle te plait. Tu es prêt à passer un bon moment avec elle. Elle te répond de façon sèche sans pour autant te repousser totalement. Elle sait que ce n'est pas l'attitude à avoir envers toi. Le psychiatre l'a mise au courant de tes symptômes psychologiques. Tu serais capable de la nier voire être violent envers elle. Exacerber tes émotions, ce qui aurait comme conséquences de la mettre mal à l'aise. Elle refuse que tu quittes ta chambre. Tu n'es pas en état selon elle. Tu vas bien. Tu le sais. Une bouffée du masque à oxygène, ta main dans ta poche et tu es prêt à sortir. Quelle idiote ! Elle ne veut pas. Tu vas y arriver. Cela fait plus d'une heure que tu réfléchis à comment sortir de ta chambre. Elle vient. Tu prends tes bouffées d'oxygène comme elle te le demande. Tu bouges ta main droite, tes doigts plus précisément. Même ton poignet est paralysé. Tu lui demandes si tu peux sortir. Elle refuse. Tu insistes. Elle refuse de nouveau. Tu hausses le ton. Elle te demande de te calmer. Non, tu ne veux pas. Tu te lèves subitement et tu te places face à elle. Ton regard, noir, se plonge dans ses yeux bleus. Elle te demande de t'asseoir. Tu refuses à nouveau. Elle tente de bouger, ta main non paralysée part toute seule. Tu la gifle violemment et tu sors de la chambre en courant. Tu veux te balader. Elle ta contrarié, elle mérite ce geste malgré que ce soit une femme. Tu cours tandis qu'elle sort. Tu passes devant les ascenseurs. L'un d'entre eux est ouvert, tu entres et appuie sur tous les boutons. La boîte métallique bouge. Les portes s'ouvrent. Tu sors. Tu es seul dans un couloir, tu ouvres une portes. Tu passes le bas de la porte et tu aperçois des cadavres autour de toi. Ta respiration accélère. Cette maladie soudaine de tes poumons fait son effet. Tu respires bruyamment. Cela ressemble à une crise de panique alors que non, ce n'est que le résultat de ta maladie. L'un de tes symptômes principaux. Tu te laisses tomber sur le sol. Tu es assis, les genou sous ton menton. Ta main paralysée est dos contre le sol tandis que l'autre te permet d'enlacer ta jambe. Tu fermes les yeux. Tu dois reprendre ton souffle. Pour toi, cette crise respiratoire n'est absolument pas grave mais elle pourrait en affoler plus d'un. Tu dois simplement respirer. Tu tentes de reprendre ton souffle, avec difficulté. Tu arrives à sortir quelques mots, sans réellement te faire comprendre. Quelqu'un te voit-il ? Tu es dans ton monde imaginaire. Si quelqu'un apparaît, tu ne penseras qu'à le draguer. Peu t'importe ton état. « Je.... Air ! » Tu es toujours en difficulté. Malgré tout, ta respiration semble se ralentir doucement. Un rythme rapide est toujours présent mais le plus gros vient de passer. |
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| Sujet: Re: Erwan ♠ Panique irréelle Jeu 25 Juil - 13:18 | |
| D'un blanc pur ma tenue se compose, une tenue imposée et réglementaire. La tenue classique du légiste qui se compose sobrement d'un pantalon, d'une chemise à manche courte et d'une sorte de coiffe, nulle élégance, nulle personnalisation c'est ainsi. Il faut bien avouer que si bon nombre de métier requiert une apparence soignée et laborieusement réfléchis par une masse de cerveau étriqué ce n'était pas mon cas. Je n'étais pas de ces représentants crédules qui ventripotent dans un costume trop étroit pour leur masse graisseuse caresser sérieusement l'idée que leur image de marque ne pouvait que convaincre le client avant même qu'ils éclatent l'union fragile de leurs charnues lèvres gersées. Un émincé rictus s'étendait sur mon visage alors que je faisais claquer l'élastique de mes gants plastifiés bleu avant de me saisir d'un instrument typique de mon environnement : un scalpel. Je tournais ce qui était ni plus ni moins un couteau médicale entre mes doigts en scrutant la lame à la recherche de la moindre imperfection. Tant de zèle n'était-il guère une exagération pure et simple ? Nullement ignorant, mon professionnalisme sans borne m'indiquait que même si ces ustensiles étaient stériles on ne savait jamais vraiment le soin dont avait usé les petites mains de l'industrie pharmaceutique. Ainsi donc comme leur taux d'erreur était plus élever que le mien, mes vérifications pointilleuses n'était pas dénué de sens, ni d'efficacité. Après quelques minutes d'une aigre contemplation, ma main gantée parcourait la cicatrice primaire qu'avait cette patiente au cou. J'observais la marque bosselée et d'une teinte bordeaux qui laissait supposer que dans un passé proche la cicatrice devait arboré un rouge chatoyant. J'humectais ma lèvre inférieure, une difficulté se posait en fière rempart devant mon regard céruléen. Son décès m'avait été présenté comme non clinique mais suite à une chute, or aucune trace de collision. Mon regard morne et impassible glissait le long du corps alors que je reposais l'ustensile en ôtant mes gants pour me détourner de Madame Kensover. Je croisais mes bras en m'avançant d'une table métallique non loin de la dépouille sur lequel reposait une pile de dossier. Je m'apprêtais à fouiller avec pour objectif feuilleter à nouveau celui de ma silencieuse patiente alors qu'un bruit de respiration complètement effréné s'éleva soudainement brisant le lourd silence de ma morgue et m'arrachant un léger sursaut. Je me retournais vivement vers le corps dénudé du cadavre. Après tout ce ne serait pas la première fois qu'une personne déclarée morte ne le soit pas. Je fronçais les sourcils lorsque je remarquais que ce bruit ne venait pas d'elle. Je reposais mes prunelles éprisent d'une sévérité froide alors que je parcourais les différents corps sortis sous leurs drapées blanchâtres puis les innombrable casier réfrigérant contenant ce que l'on pouvait nommer ma morne compagnie. Le bruit s'accentuait encore un peu, je tendais l'oreille, je faisais quelques pas hasardeux, mon regard s'heurtait aux recoins de cette pièce plutôt vaste pour finalement chuter sur une silhouette mouvante. Un long soupire franchissait mes lèvres finement dessinées, je le rejoignais de ma démarche tranchée pour mieux le lorgner. Qu'est-ce qu'il foutait là ? A me déranger sans nul gêne ? Ignorait-il que je n'avais pas de temps à gaspiller ne broutille ? Tout le monde n'avait pas le rythme de croisière des neurologues, dentistes ou tout autre spécialistes. Les gens semblent bien souvent oublier que le marché de la dame en noir jamais ne s'épuisera. "Je.... Air !" J'haussais un sourcil, il n'allait pas bien. Sa respiration saccadé, trop bruyante pour être éprise d'une quelconque sainteté, sa main posé anormalement dos contre sol et ces mots à défaut de produire une phrase me suffisait plus ou moins pour accepter l'idée que le garçon ne s'était peut-être pas trompé de service. Plutôt que de passer en consultation, il venait directement chez moi, sage idée et bonne initiative. Lentement il regagnait un rythme plus sage demeurant véloce néanmoins alors que mon regard vrillait un instant sur mon occupation première. Dame Kensover attendra songeais-je résigné. "Avant d'entrée on frappe." pestais-je froidement. Je m'accroupissais devant lui pour tenter de voir son visage dissimulé contre ses genoux. "Mais je salue votre initiative, cependant si vous pouviez mourir en silence..." De l'humour, mon humour. Lorsque l'on s'aventurait dans mon service en subissait les conséquences quoiqu'il advienne. "Je m'occuperais de vous quand votre mort cérébrale sera constatable de tous. En attendant vous sortez tout de suite." D'un signe de tête je lui indiquais la sortie et ma voix ne laissait place à aucune contradiction. En dehors du personnel, quand on venait ici c'était mort ou rien et j'étais inflexible sur ce point. |
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