| Sujet: Butterfly fly away. [John & Lauryose] Sam 17 Aoû - 18:15 | |
| Butterfly fly away- Tenue:
'' Oh maintenant tu arrêtes de me gonfler. On est samedi, je vais voir papa si j'en ai envie. Ça ne te plait pas ? C'est la même chose. '' A chaque fois, c'était la même chose. La mère qui s'emportait parce que dès 10h je partais pour voir mon père : des cris, des menaces mais qu'importe. Jamais elle ne m'empêcherait de voir papa. Je claquais la porte en soupirant, mon sac sur l'épaule. Dernière dispute en date ? Hier. A cause de quoi ? Ma perte de poids et mes habits. Elle m'énervait tellement .. Vivement que papa revienne. Nom de Dieu ! J'avançais à travers la ville, déjà essoufflé par la marche : j'avais hâte de le voir, mal gré le fait de me sentir coupable de son état. Je soupir. Monte dans le bus. M'assois. Et attend mon arrêt. Dans ma tête ? La dernière musique que j'ai composé, pour mon père. Avec mon petit groupe, j'ai réussis à en faire un disque pour lui, avec les arrangements et les cœurs. Et j'en étais fière. J'espérais qu'il allait aimer. Je souris, sentis des regards sur moi, m'affaissais sur mon siège et fermais les yeux. On me juge sans me connaître : punk, gothique, anorexique. J'avais tout entendu. Mais j'étais juste une fille qui voulait être l'opposé de sa mère. Une fille avec des soucis. J'étais juste Francis. Enfin, Lauryose mais je préférais Francis. Je me levais pour descendre, et une fois dehors devant la grande bâtisse, une boule au ventre me prit, et je dus rester bloquer quelques minutes. Ce n'était pas un lieu que j'aimais, mais tant que mon père allait mieux, je m'y faisais. J'avançais alors, un leggings, des vans, et un pull large sur le corps. Comme à chaque fois, j'essayais de tromper mon père sur ma maigreur, mais à chaque fois, il voyait. Je passais devant l'accueil, ne vis personne, tournais la tête vers le parc, et vis mon père sur un banc. Je souris alors, de toutes mes dents, et je m'avançais sans l'autorisation vers la cour de l'hôpital : de toutes façons, ils me connaissaient tous. Je m'arrêtais devant lui, et le regardais. '' Francis, à l'écoute ! '' Je riais et m'asseyais à côté de lui, embrassant sa joue doucement. Comme à mon habitude (un tic), je pris sa main dans la mienne et caressais tout ses ongles avant de m'arrêter sur son pouce, que je ne cessais de caresser. Depuis toute petite j'avais eu ce tic, comme s'il montrait à quel point il m'avait manqué, ou à quel point je tenais à lui. Et rien qu'à lui. Je le regardais, un sourire sur le visage. '' Comment tu vas papa ? ''
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