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 CHLOE || I knew the pathway like the back of my hand.

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MessageSujet: CHLOE || I knew the pathway like the back of my hand.   CHLOE || I knew the pathway like the back of my hand. EmptyDim 25 Aoû - 13:15




On a sunday afternoon


Cela faisait maintenant presque trois semaines que je vivais à l'hôpital, ce n'était pas le meilleur endroit pour vivre mais, c'était bien mieux que l'orphelinat. Ici personne ne me volait mes affaires, personne ne m'ennuyait, les infirmières étaient gentilles avec moi, surtout Carla qui me disait souvent que j'étais sa petite préférée et elle me le montrait avec des tas de façon, comme par exemple en me donnant des bonbons et en me bordant la nuit et en passant du temps avec moi. J'étais comme un poisson dans l'eau mais, qui espérait se retrouver un jour dans une marre plus jolie et familiale. Maman me manquait toujours et je pleurais tout les jours son absence mais, cela allait mieux, les docteurs disent que je dois être forte alors, je fais tout mon possible pour l'être et pour l'instant, tout va bien. Tatie n'est pas revenue, depuis la dernière fois mais, elle m'envoie souvent des lettres accompagnées de cadeaux qui sont parfois des objets qui provenaient directement de mon ancienne maison, comme pour aujourd'hui. Un colis était arrivé pour moi et celui-ci comportait des biscuits maison et une lettre mais, ce qui l'avait le plus importer, c'était le sac en plastique transparent qui contenait des vêtements et surtout le châle de ma maman. C'était la première chose que j'avais vu en ouvrant la boite et je m'étais dépêchée de l'ouvrir comme si ma vie en dépendait. Sous le coup de l'émotion, les larmes me piquaient les yeux mais, je n'en avais rien à faire tout ce que je voulais c'était porter ce long bout de tissu en coton à mon visage et y sentir le parfum doux et sucré de ma petite maman. A peine avais-je pris une grande inspiration que l'odeur ampli mes poumons, je respirais encore et encore ce parfum, sentant des larmes couler sur mes joues puis sur le châle. Ce parfum si familier m'avait tellement manqué, c'était tellement bon de le retrouver à nouveau, de le humer encore et encore sans jamais m'en lasser. Je passais l'accessoire autour de mon cou, on avait beau être en été, j'avais bien l'intention de porter le châle autour de mon coup et de mes épaules, c'était comme un câlin de ma maman même si le tissu était léger. Je fermais les yeux, me remémorant pendant un instant le jour où maman avait acheté écharpe, à vrai dire, c'était moi qui l'avais choisi et elle avait été très contente de mon choix. « Je t'aime maman » avais-je doucement soufflé, les yeux fermés, donnant un bisou au bout de tissu.

Dehors, il faisait beau, le ciel était tout bleu et aucun nuage ne se trouvait à l'horizon. J'en avais marre de rester enfermé dans cet hôpital et de regarder les autres se balader dehors à ma place. Ni une ni deux, j'attrapais le sachet qui contenait les biscuits maison de Tatie et regardait Poppy, mon doudou avant de lui chuchoter un « Je ne serais pas longue, reste ici » et de partir sur la pointe des pieds. Je connaissais le chemin par cœur pour m'être à plusieurs reprises échappé du bâtiment de pédiatrie. J'ouvris la porte regardant si des infirmières se trouvaient dans le coin, puis une fois sûre, je sortis fermant la porte de ma chambre derrière moi, sans bruit. Sur la pointe des pieds, un biscuit en bouche, je me frayais un chemin jusqu'au escalier et me dépêchait de descendre au ré-de-chausser, le bruit de mes pieds atterrissant sur chaque marche faisait un boucan d'enfer mais, heureusement tout le monde préférait prendre l'ascenseur. Il ne me fallut pas plus de cinq minutes avant de pouvoir respirer à plein poumon l'air pur du parc. Je soupirais contente et fière de m'être échappée sans me faire prendre, j'adorais jouer les espions, ne pas me faire voir par les adultes et de vagabonder comme je le voulais.

Piochant un autre gâteau, je vadrouillais tranquillement en direction de mon banc favoris, en sachant que là-bas, je pourrais regarder les poissons de la marre tout en mangeant tous mes biscuits. Tatie n'était pas une très bonne cuisinière mais, quand il était question de faire des petits gâteaux, elle était la meilleure. Il n'y avait pas beaucoup de monde dehors, il faut dire que peu de monde voulait s'aventurer sous cette chaleur mais, cela ne me dérangeait pas vraiment, car le blanc sur lequel j'étais assis était à l'ombre grâce au saule pleureur de l'autre côté des poissons. J'adorais entendre le son du vent passant sur les feuilles de l'arbre, c'était apaisant. Je restais là, assise sur le banc, les yeux fermé, le nez dans le châle de ma maman tout en mangeant et c'était tellement agréable.


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MessageSujet: Re: CHLOE || I knew the pathway like the back of my hand.   CHLOE || I knew the pathway like the back of my hand. EmptyLun 26 Aoû - 11:43



I fly like paper, get high like planes.
[Ce RP, si tu es d'accord, se passe il y a quelques mois (ou semaines) pour que ça colle à ma chronologie. ♥]
La promesse du retour à la vie "normale" rendait Chloe un peu nerveuse: après ces longs mois d'internement au service psychiatrique de la clinique Waters, ses efforts se trouvaient récompensés: elle sortirait bientôt comme son état avait été jugé satisfaisant et qu'elle prenait plus de soin à tenter de maitriser ses humeurs; elle prenait son traitement sans écart, ayant troqué les anxiolytiques auxquels elle avait eut une forte dépendance pour de l'halopéridol, diminuant les sensations de colère et des neuroleptiques pour son angoisse constante; elle se sentait déjà mieux, plus libre: être enchainé par ses émotions était, depuis son enfance, une souffrance. Ressentir tout plus sensiblement, plus longuement, plus intensément. La moindre colère était une expression d'une rage enfouie en elle qui ne savait parler, d'une angoisse primaire qui ne trouvait jamais aucune réponse et qui en définitive cherchait le semblable mais ne savait que lui répondre par la violence. La brutalité de Chloe avait longtemps été son mode d'expression: regardez-moi, laissez-moi tranquille; tout ça à la fois. Parce qu'elle était contrariante, la grande brune. Et sur la route entre Sydney et Brisbane, elle avait perdu le soutien de sa famille, se retrouvant seule avec sa rage et son incompréhension, se sentant confusément rejetée par le monde entier. Alors elle avait continué seule et cela avait été dur d'accepter de se faire soigner; d'accepter d'être aidée par quelqu'un d'autre qu'elle-même.

Il ne restait pourtant que quelque semaines avant sa sortie et elle n'en revenait pas des progrès que la clinique lui avait fait faire à elle qui se montrait si méfiante et fallacieuse avec son psychiatre attitré dans les premiers temps, si provocatrice avec les infirmiers du service; l’agressivité avait été une manière de communiquer avec eux, dans un premier temps. Et aujourd'hui, bien qu'elle ne savait pas dire bonjour à ceux qui la saluaient, elle allait mieux. Et même si elle ne souriait pas, elle allait mieux: parce que quelque chose avait évolué en elle et que c'était son envie de vivre comme tout le monde. Même si elle continuait à penser que le monde était si moche qu'il ne méritait pas qu'on y fasse des enfants, pour que ces derniers souffrent plus tard.

Il fallait bien avouer que la lumière avait un effet sur l'humeur des gens; de voir le soleil si radieux, celle de Chloe semblait moins noire et elle avait demandé à pouvoir rejoindre le tronc commun pour prendre quelques instants dans le parc pour profiter du temps. Son psychiatre avait encouragé la brune à dessiner pour exprimer ses sentiments, mieux les comprendre. C'était un talent dont elle ne parlait pas, même pas à son frère aîné duquel elle était pourtant relativement proche. Alors assise sur son banc dans son pyjama d'hopital, jambes croisées, le carnet sur sa cuisse, elle gribouillait toutes sortes de choses, abstraites comme plus concrètes: des visages, des lignes foutraques. Les visages du Mont Rushmore au USA, remplaçant les grands hommes par le visage de son frère Pryam avec plusieurs expressions rigolotes: un Pryam aux sourcils froncés, un Pryam qui pleurait goutte au nez. Un autre avec un nez de cochon. L'imagerie générale la fit sourire, en silence, jusqu'à remarqué une toute petite fille qui s'asseyait sur le banc en face du sien, une mare les séparant.

Les enfants mettaient Chloe moins mal à l'aise que les adultes car avec eux la communication était étrangement plus aisé pour la jeune femme. Elle regarda un moment la fillette blonde sans trop savoir quoi faire, refermant son carnet sur ses cuisses et se tenant un peu plus droite. La brune ne la salua pas, ne dit rien. Elle préféra vaguement sourire, levant la main vers les feuilles du grand arbre au dessus d'elle pour en saisir une. Elle regarda la petite fille comme pour attirer son attention sur ses main, calant la feuille entre ses deux paumes pour y coller sa bouche et émettre un drôle de son, proche du pétillement d'un oiseau chanteur; la brune se concentra et recommença, jusqu'à parvenir à former une petite mélodie, souriant finalement à la fillette quand elle eut terminé.

C'était une sorte de bonjour.

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