Sujet: there's something in the air > jarlotte Dim 25 Aoû - 12:31
Quelques ballons gonflés à l'hélium, des couleurs vives au mur, des dessins accrochés aux vitres des différentes chambres, les petits patients s'impatientent dans le service. Certains sont à quatre pattes dans la salle de jeux, lancés dans la construction de châteaux en cube de bois, mais la plupart restent au lit, un livre sur les genoux ou une console, selon les moyens de chaque parent bien qu'on leur répète de ne pas laisser d'objets de valeur dans les chambres. Dans son pyjama bleu, blouse blanche enfilée par-dessus, un stéthoscope autour du cou, Jacob a tout l'air d'un clown parmi les enfants, pas toujours crédible avec son sourire un peu niais et avenant qui pourtant semble rassuré la plupart des parents qui laissent la chaire de leur chaire entre ses mains. Un ours en peluche sous le bras, une trousse de secours à la couleur rouge vive dans l'autre main, il rejoint d'un pas tranquille la chambre 203, saluant d'un sourire les infirmières du service. Un long sourire d'ailleurs pour la petite rouquine, loin de se vouloir charmeur ou quelque chose du genre, simplement le sourire d'un ami ravi de recroiser une connaissance lointaine. Même si il avait fallu, il n'était pas sûr de réussir à entretenir une quelconque ambiguïté ni même de réussir à en instaurer une, bien trop timide pour ça. Et puis, rien ne laissait indiquer que Charlotte ait une once d'attirance pour lui alors mieux valait laisser tomber, du moins pour le moment. Peut-être qu'un jour … Mais il chasse ses pensées parasites de son esprit pour se concentrer sur Maggy, la petite patiente fraîchement arrivée hier soir des urgences, le bras entouré dans une résine provisoire. Mais la fracture nécessitait une légère intervention et la pose de plaques de soutien, afin de permettre à l'os de se reconsolider proprement. Si ce genre d'intervention était souvent aisé à faire accepter aux garçons, toujours un peu fasciné par ce genre de détails à la Robocop, les filles étaient plus difficiles à rassurer et la présence d'un tiers nécessaire. A savoir Monsieur Nounours, la mascotte du service, victime de tous les maux afin de pouvoir expliquer concrètement les interventions aux enfants.
Il toque à la porte de deux coups secs avant d'entrer. La petite fille a l'air inquiète, les yeux humides, serrant fort la main de sa mère qui a préféré rester avec elle avant l'intervention qui devrait avoir lieu d'ici quelques heures. « Bonjour ! Alors tu as pu te reposer un peu ? » Nécessitant d'être à jeun pour l'anesthésie générale, il avait fallu passer toute la nuit au service avant le grand jour. « J'ai faim. » « Je sais bien mais il va encore falloir attendre un peu avant de prendre un repas. » Il sourit, tentant de l'apaiser avec des paroles calmes avant de s'asseoir sur le bord du lit. « Dis-moi Maggy, j'aurais besoin de ton aide. » Il prend un air sérieux, fronçant légèrement les sourcils. Il tire l'ours en peluche de derrière son dos avec un air inquiet. « Je te présente Monsieur Nounours. Il lui est arrivé exactement la même chose que toi. Il est tombé et son bras s'est cassé. » Il pose la trousse de secours sur les genoux de l'enfant, l'ouvrant pour dévoiler du matériel, un masque d'anesthésie et quelques bandages, bien moins que ce dont il aurait besoin pour l'intervention de Maggy mais elle n'avait pas besoin de tout savoir non plus. « Tu es d'accord pour qu'on le soigne ensemble ? » La fillette hoche timidement de la tête, ne sachant apparemment pas trop comment réagir face à ce genre de situation. Le médecin retire le stéthoscope d'autour de son cou, le passant à l'enfant. « Première chose à faire docteur Maggy, écoutez le cœur. Mettez le stéthoscope dans vos oreilles et dites moi si notre patient respire normalement. » La fillette s'exécute avec un air consciencieux, posant l'embout froid contre la fourrure synthétique. « Est-ce que le patient a l'air en forme pour qu'on répare son bras ? » Elle hoche de la tête avec conviction. L'imagination des enfants l'avait toujours fasciné, leur esprit étant assez libre que pour imaginer un rythme cardiaque à une peluche. « Bien, nous allons donc procéder à l'anesthésie. Il faut prendre le masque et le poser sur la bouche et sur le nez de notre patient. » « Ca sent la fraise ! » Il sourit en voyant la fillette se détendre peu à peu avant d'allonger l'ours. « Voilà notre patient bien endormi. Comme ça il ne sentira absolument rien et n'aura pas du tout mal. Maintenant nous allons installer ces bandages pour maintenir son os bien droit et permettre à la fracture de guérir. » Il lui tend le bandage, assistant ses gestes comme il aurait pu le faire pour un interne en plein apprentissage. « Eh bien c'est parfait, il faut juste attendre qu'il se réveille et dans quelques semaines, on pourra retirer le plâtre et l'os sera comme neuf. Et il n'a même pas pleurer, il est vraiment courageux cet ours. Je suis sûr que tu le seras tout autant. » Il lui adresse une caresse sur le nez avec un sourire d'enfant heureux. Si il était bien incapable de gérer sa vie privée et surtout sentimentale, gérer ses patients étaient quelque chose pour laquelle il avait toujours excellé, réussissant systématiquement à toucher le point qui permettrait de les rassurer sur les opérations parfois lourdes qui les attendaient.
Rassemblant son matériel de chirurgien pour ours en peluche, il adresse un aurevoir à la petite patiente, ils se reverront bien assez tôt dans la journée même si elle risquait fort de n'en avoir aucun souvenir. Le médecin se dirige tranquillement vers la salle des infirmières pour reposer son attirail de Monsieur Nounours. Mais il s'arrête un peu à l'entrée de la pièce, reconnaissant de dos l'infirmière qui s'y trouvait. Même si il essayait d'être naturel face à elle, il devait toujours se forcer pour ne pas bégayer comme un abruti ou tout simplement ne pas perdre ses mots. « Salut. » Dans un service qui nécessite une certaine convivialité comme celui de pédiatrie, il avait tout de suite mis un point d'honneur à ce que chacun puisse se tutoyer et s'appeler par son prénom, ambiance bien moins pesante pour des enfants. « Alors, tout le monde va bien ? Pas d'urgences ? » Il fallait bien tenter de faire la conversation. Surtout ne pas fixer sur ses yeux, pas de fixe, pas de fixe. A se répéter tout ça dans sa tête, il avait vraiment l'air d'un fou. Heureusement que personne ne pouvait l'entendre et qu'il avait juste l'air … un peu absent, la tête ailleurs, alors qu'il range Monsieur Nounours dans le placard jusqu'à son prochain diagnostic.
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Sujet: Re: there's something in the air > jarlotte Dim 25 Aoû - 14:19
There's Something in the Air
Dans le bureau des infirmières, Charlotte prenait sa pause de la matinée avec la gouvernante du service qui était également sa meilleure amie.
- Sérieusement, pourquoi tu ne lui demandes pas tout simplement d'arrêter ? Tu veux que vous viviez quelque chose ensemble, oui ou non ?
- Je ne sais pas, Liz ! Je ne suis pas de ces personnes qui peuvent et doivent tout contrôler !
- Bah tu devrais peut-être commencer à apprendre, parce que sinon tu finiras vieille fille avec des chats dans ton appartement chic vide. Ou alors tu devrais le laisser tomber...
- Liz !
- Quoi ? Une fille comme toi ne devrait vraiment pas rester seule aussi longtemps, c'est contre-nature !
Charlotte soupira... Sa meilleure amie avait bien raison, mais la rouquine ne se sentait pas prête à prendre une décision quelconque concernant Pryam. Tout aurait pu être parfait s'il n'était pas aussi faible face à l'alcool, son pire ennemi. La jeune femme éprouvait des sentiments pour cet homme-là, mais son addiction à la boisson la faisait freiner des quatre fers.
- Je suis certaine que tu te trouverais rapidement quelqu'un de bien, ce ne sont pas les specimen de ce genre qui manquent à l'hôpital... D'ailleurs, si tu te retournes, tu en as déjà un sous les yeux, regarde.
Suivant le regard de Liz, Charlotte vit Jacob Applegate leur faire un petit signe de la main et leur sourire avant de se diriger vers l'une des chambres avec son attirail qui visait à apaiser les craintes d'un enfant angoissé qui allait bientôt passer en salle d'opération. C'est vrai qu'il était charmant avec ses cheveux blonds, ses beaux yeux bleus et son sourire à croquer...
Mais c'était aussi son patron, et jamais il ne lui était venu à l'esprit de le voir sous un autre angle.
- Si je n'étais pas mariée, crois-moi que j'en aurais déjà fait mon quatre heure...
- Liz !
- Bah quoi ?! Je suis juste mariée, pas recluse chez les Carmélites ! Et toi, tu devrais essayer de tourner la page Pryam et de commencer à lire la page Jacob !
- Tais-toi, je ne veux rien entendre de plus !
- Très bien, comme tu voudras... Mais tu ne pourras pas dire que je ne t'ai pas prévenue !
Charlotte lui tira la langue et Liz répondit sur le même ton, déclenchant un éclat de rire entre elles. Elles veillaient l'une sur l'autre et Liz, qui avait vécu pas mal de déboires sentimentaux, lui devait son bonheur, il était donc tout naturel qu'elle tente de lui rendre la pareille.
Se levant pour rejoindre le plan de travail où se trouvait les piluliers pour les enfants, Charlotte et Liz continuèrent de deviser tranquillement, puis cette dernière allait devoir se rendre à tous les placards du service pour y noter les fournitures à commander. Pendant ce temps, la rousse mit la machine à café en route.
Jacob arriva sur ces entre-faits et la salua avec humour.
- Salut Jacob ! Pour le moment, ça va. Tout est calme et sous contrôle !
Avec un grand sourire amical, Charlotte attrapa deux tasses dans le placard du bureau et les servit en café chaud, laissant le jeune homme se débrouiller avec le sucre et le lait s'il en voulait.
- Aïe, ce n'est pas la bonne...
Sur la tasse qu'elle venait de lui donner, il y avait écrit "Ayez l'air occupé, voilà le patron".
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Sujet: Re: there's something in the air > jarlotte Dim 25 Aoû - 17:27
Ne pas rougir, rougir c'est loin d'être un comportement sexy et viril, ses amis le lui répétaient assez souvent. Tu veux avoir une fille, fais comme si tu ne t'intéressais pas à elle et elle te courra après. Mais pour Jacob, tout ça semblait complètement surréaliste. Il avait toujours été très mauvais menteur et feindre l'indifférence semblait clairement au-dessus de ses forces. Même si ses longs sourires ne semblaient pas du tout attendrir l'infirmière, à son grand désespoir. Après tout, ça ne faisait que renforcer ce qu'il pensait. Un type comme lui avait très peu de chance de finir avec quelqu'un comme elle. Et même si elle acceptait de lui donner une chance, elle partirait sûrement en courant en découvrant sa prothèse qu'il s'efforçait de toujours cacher pour ne pas affoler les petits patients. Et les grands aussi par la même occasion. Pas d'urgences, déjà une bonne nouvelle. Courir au bloc avec un enfant ne faisait pas partie des choses qu'il préférait dans son métier même si pouvoir les sauver restait sa plus grande victoire. Il hoche de la tête, refermant la porte du placard sur Monsieur Nounours, réajustant rapidement son stéthoscope autour de son cou. "Merci." Il ne boit pas de café mais pour Charlotte, il veut bien faire un effort et feinter adorer ça si elle lui demandait. Pitoyable diraient ses mais mais ça fait bien longtemps qu'il a arrêté de faire attention à ce qu'ils pouvaient dire sur son inconditionnel romantisme. Peut-être que le sucre fera passer le goût terriblement amer de la boisson, du moins c'est ce qu'il espère en versant une grosse quantité dans le liquide noir. Pas la bonne ... Pas la bonne quoi ? Il relève son visage vers elle sans comprendre de quoi elle parle. Et bordel, ses yeux, la règle était pourtant simple, on ne se perd pas dans les yeux, ça au moins il pensait pouvoir le tenir. "De ... Ah .. la tasse." Evidemment la tasse, si il pouvait se baffer parfois, ça ne lui ferait pas de mal. Il sourit, riant doucement en lisant l'inscription. Qui avait ramené cette tasse déjà ? Il ne s'en souvenait même pas. "Si jamais tu le vois, ne lui dis pas qu'on a fait une pause café." Il tente de tenir son sourire, essayant de ne pas se maudire pour son humour débile qui à son sens était tout sauf séduisant. Il tapote la tasse brûlante du bout des doigts, cherchant un sujet de conversation avant de tenter une gorgée qui le fait grimacer. Si c'est parce que c'est chaud ou parce que le goût le dégoûte, il a du mal à le dire mais il fallait enchaîner sur autre chose, et vite. "On devrait aller boire un verre un soir." Ok, pour la subtilité nous repasserons, l'approche était loin d'être délicate. "Enfin ... je veux dire ... toute l'équipe. Ce serait .. sympa." Gaffe à moitié rattrapé mais il commençait à avoir chaud avec tout ça. Heureusement, un petit patient vient interrompre leur tranquillité, sautant directement dans les bras du médecin que la plupart avait tendance à prendre plus pour un grand frère que pour un médecin gnangnan et inquiétant. "Eh ben Emrys, qu'est-ce qui t'arrive ?" Il penche un peu la tête sur le côté en observant l'infirmière avant de la pointer du doigt. "Toi t'es amoureux d'elle ! Mais c'est avec MOI qu'elle va se marier ! Hein Charlotte ?" Ne pas piquer un fard, rester zen. Après quelques secondes de blanc, il éclate de rire avant de reposer sur le sol le gamin. "Ces enfants et leur imagination..." Et une nouvelle longue gorgée de café, tant pis pour le goût horrible, il fallait laver cet événement gênant.
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Sujet: Re: there's something in the air > jarlotte Dim 25 Aoû - 19:51
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Elle savait que Jacob avait un sens de l'humour peut-être aussi particulier que le sien, cela n'empêcha pourtant pas Charlotte de rire sans retenue.
- Promis, je serai une vraie tombe.
Avec un immense sourire malicieux et les yeux pétillants d'amusement. Buvant son propre café, elle finit par rincer sa tasse dans l'évier avant de lâcher ses cheveux pour les rattacher rapidement en chignon afin de ne pas être gênée. Peut-être devrait-elle les faire couper... Mais la suggestion de Jacob l'arrêta net dans son entreprise et dans ses pensées. Venait-il réellement de l'inviter à boire un verre ?
Bon... En général, ce n'était pas dans ses habitudes, ayant une sainte horreur des commérages, mais l'idée de lui parler franchement alors qu'elle avait la tenace impression qu'il l'évitait était difficile. Alors la jeune femme avait fait ce que tout le personnel médical de cette structure s'appliquait à faire tous les jours : écouter les ragots. Ainsi, Jacob serait gay, avant d'être un veuf éploré qui a perdu toute sa famille, passant par un naïf extrême voire même un gros neuneu... Du coup, Charlotte avait laissé tomber carrément. Toutes ces suppositions étaient d'un ridicule consommé...
Alors face à cette simple phrase, la rouquine faillit accepter quand le pédiatre ajouta la phrase de trop, celle qu'elle n'aurait pas voulu entendre finalement. Tant pis pour elle, elle devrait faire avec. Une petite grimace d'un quart de seconde et revoilà un sourire tranquille.
- Ça tombe bien que tu dises ça ! La semaine prochaine, j'ai invité toute notre équipe pour un dîner à la bonne franquette chez moi. Si une pizza-salade ne te rebute pas...
Puis Emrys, un vrai petit bout-en-train déjà habitué des services entra en trombe dans le bureau, ayant apparemment échappé à la surveillance presque militaire de sa mère. Son affirmation la fit rire aux éclats avant de se baisser pour l'accueillir à son tour dans ses bras.
- Je te l'ai promis, mais je t'ai dit aussi quand tu seras aussi grand que Jacob !
- Et y faut que je fasse quoi en attendant ?
- Et bien que tu guérisses déjà ! Et que tu manges beaucoup de soupe pour être très très grand !
- D'accord, je ferai ça !
Puis le petit garçon redescendit et retourna dans sa chambre. Charlotte lança un petit coup d’œil au séduisant médecin avec un petit sourire en coin. Vu la réaction de ce dernier, le petit avait dû toucher peut-être une corde sensible... Mais bon, de là à penser que ce soit de l'amour, il y avait quand même un énorme fossé.
- Et heureusement qu'ils en ont ! On s'ennuierait bien vite sans eux.
Avec un autre petit rire, Charlotte s'avança vers Jacob et lui prit la tasse des mains pour la poser sur la table, toujours en souriant de manière mutine.
- La prochaine fois, je vous ferai un thé.
Même s'il avait tenté de le lui cacher, Jacob n'aimait pas le café et cela se voyait bizarrement aujourd'hui. Sur le point de dire autre chose, elle fut brutalement interrompue par un code bleu qui retentit avec virulence dans le service. Charlotte sortit en trombe du bureau pour foncer vers la chambre qui annonçait un arrêt cardiaque. Le petit Kyle Mercer avait été drôlement malmené ces derniers temps au niveau de sa santé, et cela se ressentait aujourd'hui avec tout son système nerveux qui se cassait la gueule.
Jacob l'avait suivie et à deux, il mirent deux petites minutes à sauver le petit garçon d'une mort certaine. Avec un grand soupir de soulagement, la jeune femme finit par prendre ses constantes et nota l'incident avant d'envoyer une aide-soignante chercher les résultats du labo qu'ils avaient demandé il y avait de cela une heure.
Revenant au bureau des infirmières, elle s'assura que le pédiatre l'ait bien suivie afin de sortir à nouveau deux tasses, ayant l'impression que toute la matinée venait de s'écouler alors que cela ne faisait que cinq minutes.
- Un thé ?
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Sujet: Re: there's something in the air > jarlotte Lun 26 Aoû - 20:03
Heureusement, elle ne semblait pas avoir trop tilté sur son bug quand il avait failli l'inviter à boire un verre, comme ça en tête à tête. La direction laissait suffisamment entendre que les rapports intimes entre le personnel était à limité pour rester dans une ambiance professionnelle mais on ne comptait plus les couples de médecin/infirmière dans l'hôpital. Et lui-même avait été bien longtemps en couple avec une collègue médecin, alors bon ... finalement cette idée ne le choquait pas plus que ça. C'était plus de se retrouver face à face avec elle, sans personne à côté pour les interrompre ou pour enlever le côté officiel d'un tel moment. Même si il mourrait d'envie d'avoir assez de courage pour lui demander ça. Peut-être qu'elle n'était même pas célibataire, l'idée ne lui avait même pas effleurer l'esprit avant ça. Une soirée pizza, il faut dire que depuis qu'il est entré en poste, le chirurgien pédiatrique n'avait jamais pris la peine de se sociabiliser avec l'équipe autrement qu'en ramenant régulièrement des petits pains pour tout le service. "Oui pourquoi pas. J'adore la pizza, à condition qu'elle soit aussi bonne que celle de ma mère !" Et là, l'envie de se mettre une baffe le reprend. Non mais parler de sa mère ... autant lui avouer qu'elle lui envoie un sms tous les soirs pour savoir comment il va et lui proposer de venir manger chez eux tous les week ends si jamais il se sent trop seul .... rien de moins sexy qu'un homme toujours accroché aux jupes de sa mère. Heureusement, un nouvel événement vient perturber le cours tranquille de leur entrevue dans la salle de soins par un petit garçon à l'esprit perspicace. De toute façon, avec ses longues oeillades qu'il tentait de camoufler souvent en vain, il n'y avait que la principale intéressée pour ignorer qu'il en pinçait pour elle. Et d'un côté, fort heureusement sinon le médecin aurait vite fait de ne plus du tout savoir gérer la situation. C'est sûr que sans ces petites boules d'énergie, on aurait bien du mal à s'en sortir parmi toute cette maladie et mine de rien, le stress que comporte un métier dans le médical. Son rythme cardiaque s'accélère un peu quand elle s'approche de lui, l'esprit trop obsédé par le fait de ne pas perdre dans ses yeux qu'il en oublie la tasse encore à moitié pleine qu'il tient dans sa main. Si il avait eu une once d'audace, il aurait pu en profiter pour lui dire que tout compte fait, un verre en tête à tête ne serait pas de refus mais il était bien incapable d'articuler quoique ce soit. "Ah euh oui un thé. Oui pourquoi pas je ... " Bredouillage désorganisé à nouveau et encore une fois, l'hôpital, environnement tellement rassurant, vient à sa rescousse. Enfin, pas pour une bonne nouvelle apparemment puisqu'un patient assez gravement atteint fait une brusque rechute si on en croit le tableau de surveillance des infirmières. Ni une ni deux, il s'élance à sa suite, la dépassant rapidement, habitué depuis des années à la course à pied pour se précipiter au chevet du patient. Heureusement rien de bien grave si ce n'est un malaise vagal et un capteur légèrement débranché. Il prend malgré tout le temps d'examiner avec attention le petit garçon avant de le laisser à la surveillance des infirmières. Enfin, des autres infirmières que Charlotte puisque celle-ci retourne en salle de soins. Il la suit plus par mimétisme qu'en y pensant vraiment, l'esprit trop absorbé par le drame qui a failli arriver un peu plus tôt. Marchant sans regarder où il va, il sursaute presque quand elle se retourne avec deux tasses, à quelques centimètres de lui. Pour le coup, ils ne s'étaient jamais retrouvés aussi près l'un de l'autre et la situation avait quelque chose de gênant ... et de plaisant, il l'admettait facilement intérieurement. Mais pourtant, il est bien moins enclin à sourire qu'avant, son côté médecin souvent trop impliqué dans son travail ressortant à chaque coup de stress inquiétant comme celui-là. "Je ... oui un thé, volontiers. Pardon." Il se recule de quelques pas, se grattant le bouc doucement avant de feuilleter un dossier plus loin. Décidément, il faisait n'importe quoi aujourd'hui.
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Sujet: Re: there's something in the air > jarlotte Mar 27 Aoû - 20:22
There's Something in the Air
Elle ne l'avait pas vu qui l'avait suivie de près, ce fut donc un petit choc entre eux quand Charlotte se retourna pour lui proposer un thé. Ce n'était pas vraiment un choc physique, plutôt une petite secousse en croisant son regard bleu si clair... Entre eux, il y eut une espèce de battement, vous savez ? Comme dans ces films à l'eau de rose où les héros sont face à face et qu'ils se reconnaissent sans vouloir se l'avouer...
Bah c'était ce genre de moment... Pendant quelques secondes, ils se regardèrent sans rien dire, laissant le silence s'installer, un peu dérangeant, les yeux plongés dans ceux d'en face... Avant que Jacob finisse par se reculer. Charlotte cligna des paupières et eut la sensation que le monde recommençait à tourner, sans avoir eu vraiment conscience qu'il s'était arrêté...
- Combien de sucre ?
La jeune femme était un peu gênée de ce qui venait de se passer... Après la soirée qu'elle avait passé avec Pryam, une soirée qu'elle avait attendu depuis des semaines sans jamais vraiment oser y penser. Sans hésiter aujourd'hui, elle s'avouait volontiers qu'elle éprouvait des sentiments pour Pryam, des sentiments forts... Alors pourquoi ce trouble en présence de Jacob ? Surtout que hormis quelques sourires de sa part, il n'avait donné pas donné le moindre signe de vouloir quelque chose de plus qu'une amitié professionnelle...
Enfin, elle se faisait sûrement des films ! Un homme aussi occupé et important que lui devait avoir des aspirations plus élevées que de se compromettre avec une simple infirmière, voyons !
- Dis-moi un peu... Enfin, tu n'es pas obligé de répondre mais... Tu as grandi ici ?
Touillant sa tasse de thé avec sa cuillère pour y répandre le sucre, Charlotte le sirotait tout en espérant arriver à sortir le pédiatre de sa gène à lui. Et c'était également l'occasion d'en savoir un peu plus, et peut-être de s'en faire un véritable ami, qui pouvait vraiment savoir ?
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Sujet: Re: there's something in the air > jarlotte Jeu 19 Sep - 17:02
Sois un homme mon vieux, tu vas pas rester planter là devant elle à attendre le déluge. La voix de ses frères résonnait dans sa tête alors qu'il était complètement incapable de détacher son regard du sien. C'est vrai qu'il aurait été terriblement facile de céder à la tentation d'un baiser volé. Mais tout ça était ridicule, ça ne ferait que la mettre dans l'embarras d'un refus, raison pour laquelle il ne lui faut pas plus de quelques secondes pour se reculer et ôter toute ambiguité à cet instant. Peut-être que si il avait eu un peu plus confiance en lui, ou si tout simplement, il avait su décoder les signaux de la gente féminine, il ne se montrerait pas aussi réticent à tenter quoique ce soit mais pour l'instant, la question ne se posait même pas. Ils étaient sur leur lieu de travail et il n'était pas envisageable qu'il s'y passe quoique ce soit. Encore moins devant des enfants. Encore moins dans cette petite pièce d'hôpital. Le jour où il en aurait le courage, c'est à un vrai dîner qu'il l'invitera. Les fréquentations sordides entre collègues, grappillées sur les heures de repos, très peu pour lui. Le sexe sans sentiment, il n'en était tout simplement pas capable.
"Un seul merci" Son ton est presque froid sans qu'il ne le veuille réellement, toujours perdu dans ses dilemmes internes qui décidément lui pourrissait sa vie, surtout sa vie envers les femmes. Le regard perdu dans le thé qui infuse, il en oublierait même qu'entre deux adultes, la moindre des choses est de maintenir une conversation. "Non y a aucun soucis, tu peux me demander tout ce que tu veux." Enfin, peut-être pas tout, peut-être pas pourquoi depuis toutes ces années de bons et loyaux services à l'hôpital, il n'avait jamais porté de chaussures ouvertes. "Pas ici même, un peu plus loin. Mais ça fait longtemps que j'habite dans cette ville maintenant." Presque gêné de retourner sa question, de vouloir trop en demander alors que peut-être elle ne cherche à faire la conversation que par politesse, il soupire un peu. "Bon ben ... je vais retourner à mes consultations ..." Il lui sourit gentiment avant de tourner les talons, s'arrêtant brusquement dans l'encadrement de la porte. Il se retourne, hésitant à parler, comme si les mots restaient coincés dans sa gorge. "Charlotte ... En fait, je ne pense pas que ça m'aille un repas avec toute l'équipe." Sois un homme Jacob, c'est pourtant pas bien compliqué. "J'aurais aimé t'invite ... juste toi ... rien de pompeux hein, juste à grignoter un truc." Même dans cette tentative maladroite de l'inviter, il se sentait ridicule. Il secoue un peu la tête en riant nerveusement. "Enfin ... t'es pas obligée de répondre. Je veux dire ... c'était complètement déplacé de ma part, excuse-moi." Ridicule, encore une fois. Il tourne cette fois-ci définitivement les talons pour traverser le service de pédiatrie sans un regard en arrière.
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there's something in the air > jarlotte
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