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 (romy) + i know these will all be stories some day, and our pictures will become old photographs.

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Oliver W. Johnson
Oliver W. Johnson
some old wounds never truly heal,
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MessageSujet: (romy) + i know these will all be stories some day, and our pictures will become old photographs.   (romy) +  i know these will all be stories some day, and our pictures will become old photographs. EmptyMer 17 Juil - 10:51

romy hellström & ashley oswald;
I know these will all be stories some day, and our pictures will become old photographs. ○ Je fronçai les sourcils en observant à travers la vitre du four, avant de finalement hausser les épaules et l’ouvrir. Une serviette protégeant mes doigts (ou presque), j’attrapai la plaque avec assurance avant de la poser précipitamment sur le plan de travail, abandonnant toute idée de pouvoir retrouver l’usage de mes mains un jour. Brûlé au troisième degré. S’en était fini pour moi. Mon Dieu, ce que c’était chaud. Et ça pique en plus. Il fallait absolument que j’investisse dans des gants de cuisine.
Cela faisait exactement trois ans que je me répétais cela à chaque fois que je cuisinais. Soit à peu près tous les jours.
Avec application, je retirai les cupcakes un à un de la plaque pour les aligner devant moi, et j’entrepris d’enduire leurs surfaces bombées de glaçage. Rose. Bleu. Vert. Rose. Bleu. Vert. A chaque fois, je les accordais aux cheveux de Rosemary. Cela me permettait d’éviter de perdre dix minutes à regarder mes colorants pour choisir la couleur dont j’allais faire le glaçage. Chacun ses astuces, hein. J’avais la chance d’avoir hérité d’une colocataire qui se plaisait à teindre ses cheveux de toutes les teintes possibles et inimaginables sur cette Terre donc, forcément, il fallait que j’en profite comme je pouvais. Je ne savais même pas si elle avait remarqué cela ; cependant, cela me satisfaisait toujours énormément de voir que je réussissais, à chaque fois, à me rapprocher de plus en plus des teintes exactes qui décoraient ses cheveux. Eh oui. Poussant un petit soupir, je continuai ma tâche, m’appliquant d’une main experte, les sourcils froncés comme s’il s’agissait d’une épreuve demandant énormément de concentration. Il ne fallait pas croire : la pâtisserie demandait énormément d’attention. Faire mes glaçages était à chaque fois une épreuve.
Les colorants, mon cauchemar. Chacun son truc, oui.
Lorsque j’eus fini, je rassemblais les cupcakes dans un grand bol en vrac, avant de jeter toutes les choses à laver dans l’évier sans me soucier de leur sort. J’allais déposer les pâtisseries sur la table basse, rejoignant à leur tour les macarons et la pile de pancakes que j’avais préparé un peu plus tôt. J’allumais la télévision, zappant sur la chaine qui m’intéressait, puis m’affalai dans le canapé.
« ROMY CA VA COMMENCER ! » hurlai-je à travers tout l’appartement.
Toujours sur le canapé, je changeai de position, beaucoup plus alerte, assis à l’indienne et le dos droit. J’observai l’écran avec presque impatience ; le marathon Sex and the City allait bientôt commencer. Pour une fois que cela arrivait et que quelqu’un voulait bien le regarder avec moi. Vivre avec Romy avait ses avantages. Même si elle était constamment à côté de la plaque. Même si elle avait un peu trop tendance à clamer à qui voulait bien l’entendre que j’étais homosexuel.
Mais je n’étais pas gay. C’était bien ça le pire. D’accord, je me faisais les ongles mais cela était uniquement pour éviter qu’ils ne se cassent. D’accord, j’y connaissais un rayon en maquillage mais c’était uniquement parce que mes sœurs m’avaient bassiné sur le sujet dès ma plus tendre enfance. D’accord, je me faisais les sourcils et les aisselles, mais cela étaient uniquement parce que mon métier me l’obligeait. D’accord j’aimais Sex and the City mais… Non. Je n’avais pas d’excuse.
Certes. Cela pouvait porter à confusion.
Je soupirai en constatant qu’elle n’arrivait toujours pas, et je posai ma tête sur le dossier du canapé, regardant de l’autre côté la tête à l’envers. Je vis débarquer sa chevelure multicolore.
« T’en as mis du temps. » marmonnai-je alors qu’elle s’approcha de moi et que je retrouvais une positon normale. « Tu t’es perdue dans le couloir ? »
Je tapotai le canapé à côté de moi, l’incitant à s’installer alors que le générique de la série retentissait dans tout l’appartement.
« T’as les produits ? »
Par produit, je sous-entendais produit de beauté. Sauf que si je disais cela, ce serait comme condamner le peu de virilité qu’il me restait. Pourtant, c’était Romy qui avait insisté : elle voulait faire une soirée série-pâtisserie-épilation-manucure.
Je savais qu’elle me prenait pour sa meilleure amie. Mais le problème, dans tout cela, était que j’adorais autant qu’elle ce genre de soirée. Et que j’avais un peu de mal à dire non à sa bouille d’ange.
Adieu, honneur. J'aurais aimé te connaître un jour.
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H. Euphemia Lancaster
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HEL ✝ y'all smoke to enjoy it.
i smoke to die.
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MessageSujet: Re: (romy) + i know these will all be stories some day, and our pictures will become old photographs.   (romy) +  i know these will all be stories some day, and our pictures will become old photographs. EmptyMer 4 Sep - 14:53

i know these will all be stories some day,
and our pictures will become old photographs.
ashley ∞ rosemary
Une mèche par-ci, une mèche par-là. Une moue boudeuse s’affiche sur le visage de la jeune fille. Elle aurait mieux fait de laisser faire Ashley, comme d’habitude. Il sait y faire lui, pas comme elle qui y va à l’aveuglette, au hasard. Elle ne sait pas vraiment ce qu’elle fait. Il y a de la teinture plein le lavabo et rien que l’idée de tout nettoyer ensuite l’épuise. Ses épaules lui font mal à force d’avoir les bras levés comme ça, au-dessus de sa tête mais elle serre les dents. Reprend de la teinture à l’aide de son pinceau. L’étale sur une énième mèche de cheveux, avant de recommencer. Du violet. Du jaune. Du bleu. Au bout d’une demi-heure, elle a enfin fini. Elle attend ainsi les minutes demandé sur l’emballage, assise sur le bord de la baignoire, cachée dans la salle de bain. Elle entend Ashley qui s’affaire derrière la porte, dans le salon et sourit à cette idée. Elle n’aurait pas pensé que son colocataire, avec qui les choses avaient si étrangement commencées, auraient pu devenir un aussi bon ami. Il est clair pour elle en tout cas qu’il est le mec parfait en ce qui concerne une cohabitation. Il cuisine, il est soigneux, ne laisse pas trainer ses affaires. Et il gay. Elle n’a donc pas de soucis à se faire pour ce qui est de ruiner leur relation en couchant ensemble, ça n’arrivera pas. De plus, elle peut se balader en sous-vêtements tout le temps, ce qui est assez agréable également. Le simple fait de savoir qu’il est là à tout moment, juste au cas-où, la rassure énormément. Cependant, elle ne peut se résigner à lui dire quoique ce soit, trop soucieuse de sa réaction. Elle sait comment c’est à chaque fois. Il ne la verrait plus de la même manière, ne se comporterait plus normalement, essayant d’en faire trop et de ne pas dire quelque chose qui pourrait la vexer. Elle déteste ce genre d'attitude devant sa maladie, ne voulant pas être prise pour une victime. Alors elle se tait, se contentant de la compagnie précieuse qu’il lui apporte. Le sourire disparait peu à peu de ses lèvres lorsqu’elle se rend compte qu’elle a laissé poser trop longtemps le produit et qu’une voix lui parvient du salon. Ashley s’époumone.
« Merde, » souffle-t-elle entre ses dents. « JARRIIIIIVE ! »
Laissant tomber la serviette qui l’entoure à ses pieds, Romy se précipite dans la baignoire et allume la douche, manquant de glisser à deux reprises. Il lui faut plusieurs minutes pour rincer tout le produit, pour bien frotter son cuir chevelu, jusqu’à ce que l’eau qui coule de ses cheveux soit parfaitement claire. Cinq minutes de séchoir plus tard, elle enfile enfin ses vêtements restés dans un coin et rejoint Ashley dans le salon, un grand sourire aux lèvres. Ce soir-là, c’est soirée ‘filles’, si on peut l’appeler ainsi. Manucure, pédicure, épilation et bien sûr, Sex and the City à la télé. L’odeur qui émane de la cuisine la fait saliver et elle s’empresse de s’installer sur le canapé.
« Ouais je sais, je suis désolée, j’ai mis un peu de temps dans la salle de bain. Ooooh, t’as fait des cupcakes ! »
Elle intercepte alors le regard intrigué qu’il lui lance et sourit de plus belle.
« Bon, c’est pas aussi réussi que quand c’est toi qui le fais mais je voulais essayer. En tout cas, la prochaine fois, je te redemanderai, c’est trop galère, » ajoute-t-elle en fronçant le nez. « T’aimes ? »
Elle attrape un cupcake et en prend une bouchée, tout en le scrutant, avant qu’il ne lui rappelle les produits qu’elle était censée ramener dans le salon. Elle se lève d’un bond, lâchant le petit gâteau à moitié mangé sur les autres restés dans l’assiette.
« LES PRODJUITS, » s’exclame-t-elle la bouche pleine en se précipitant vers sa chambre.
Il lui faut cinq minutes pour retrouver son kit de de manucure et ses bandes de cire, accompagnées de sa pince à épiler fétiche, enfouie sous une pile de fringues, alors qu’elle entend le générique de Sex and the City retentir dans tout l’appartement. La jeune femme bondit de nouveau hors de sa chambre et s’écrase sur le canapé, tous les produits tombant pêle-mêle entre eux deux.
« Non, non, j’ai pas oublié. »


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Oliver W. Johnson
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MessageSujet: Re: (romy) + i know these will all be stories some day, and our pictures will become old photographs.   (romy) +  i know these will all be stories some day, and our pictures will become old photographs. EmptyVen 13 Sep - 19:40

romy hellström & ashley oswald;
I know these will all be stories some day, and our pictures will become old photographs. ○ Quelque part, on pourrait croire que la cohabitation avec Rosemary était un véritable combat journalier. Je savais qu’énormément de personnes, à ma place, auraient perdu patience au bout d’à peine quelques semaines ; cependant, ce n’était pas mon cas. Ou alors que très peu. Enfin, tout était relatif. J’aimais habiter avec elle, aussi étrange et surprenant que cela puisse paraître. J’aimais la joie de vivre qui remplissaient les pièces à ras-bord à chaque fois qu’elle rentrait à l’appartement. J’aimais voir sa chevelure multicolore débarquer dans mon champ de vision, même si cela était synonyme qu’elle allait certainement me prendre la tête pendant des heures à propos de tout, mais surtout de rien. Certes, ce n’était pas facile tous les jours. Certes, elle oubliait deux fois sur trois d’acheter du papier toilette quand elle faisait les courses. Certes, il semblerait qu’elle vive sur une autre planète. Mais, au fond, c’étaient toutes ces petites choses qui la rendaient incroyablement attachante et facile à vivre.
Hormis, peut-être, le fait qu’elle soit quasiment nudiste en oubliant régulièrement que j’étais dotée des mêmes hormones que tous les hommes hétéros de cette Terre. Parfois, c’est gênant. Très gênant.
Une minute. Deux. Au bout de dix, je finis par me dire que Romy avait dû se noyer sous la douche ; guère démonté, je poussai un long soupir en prenant mon mal en patience, tentant tant bien que mal de porter un intérêt aux pubs qui passaient sur le câble. Mais sérieusement, pour être tout à fait honnête, ma capacité à me concentrer sur une pub de céréale arc-en-ciel pour gamin semblait avoir fui au moment même où le flash publicitaire avait commencé. Je crus m’endormir. Ce fût seulement lorsque des pas de monstres secouèrent l’appartement entier que je me réveillai de ma transe, pour finalement fixer une Rosemary belle et bien vivante.
Non, elle n’était pas morte sous la douche. Pas encore. Un souci de moins pour la soirée.
« Ouais je sais, je suis désolée, j’ai mis un peu de temps dans la salle de bain. Ooooh, t’as fait des cupcakes ! » s’exclama-t-elle.
Mais je n’avais pas compris le sens de ses phrases. Je n’y avais même pas prêté attention. Mes yeux voyagèrent des cupcakes à ses cheveux, puis refirent le même chemin dans le sens inverse. Ils n’étaient pas de la même couleur. Ils n’étaient pas accordés. Elle avait refait sa couleur. C’était un drame. Oui. Un drame. C’était pour cela, tout ce temps dans la salle de bain ? Pour se prendre pour Picasso, recolorer ses cheveux dans une teinte différente et perturber toutes mes habitudes culinaires qui consistaient à assortir nos aliments à ses mèches ?
C’était de l’injustice. Elle ne m’avait même pas prévenu.
« Bon, c’est pas aussi réussi que quand c’est toi qui le fais mais je voulais essayer. En tout cas, la prochaine fois, je te redemanderai, c’est trop galère, » poursuivit-elle, tandis que j’étais encore plongé dans une nouvelle transe. Mon monde s’écroulait, littéralement. « T’aimes ? »
Je déglutis, alors qu’elle s’empara d’un cupcake pour commencer à l’engloutir. Je secouai la tête pour revenir sur Terre. J’haussai les épaules, me reprenant avant d’observer ses cheveux.
« Ça va, c’est cool. » répondis-je avec un sourire. « T’as un peu fait n’importe comment mais ça change – positivement, hein, ça aurait pu être carrément catastrophique mais au final c’est plutôt bien. Mais t’aurais pu me prévenir, tu aurais moins galéré. »
T’aurais pu me prévenir, j’aurais pu assortir mes cupcakes à ta nouvelle couleur aurait sans doute mieux convenu, mais je préférais taire cette vérité-là. Pour mon honneur, ma virilité, toutes ces choses-là pour lesquelles elle prenait un soin tout particulier à les détruire. Il n’y avait aucun reproche dans ma voix, cependant. Je l’observai quelques instants dévorer un cupcake et, aussi simplement, je lui demandai si elle avait les produits pour notre soirée entre filles. Je connaissais pertinemment la réponse. Je ne fus pas surpris de la voir presque en train de paniquer sur le canapé, avant de disparaître tout aussi vite en laissant derrière elle son gâteau à moitié dévorer. Je roulai des yeux, un sourire en coin au bout des lèvres, avant de m’affaler entre les coussins en l’attendant. Encore.
Cependant, j’envisageais plus une mort causée par une lime à ongle plutôt que par noyage, cette fois-là.
« Non, non, j’ai pas oublié. » dit-elle en revenant.
Je n’eus pas le temps de la voir débarquer. Elle défonça presque le canapé en se jetant dessus comme une perdue, le contenu de ses bras se déversant entre nous. Boum, une Romy. Boum, une lime à ongle me charcutant la cuisse – ou presque. Toujours classe, toujours délicate, toujours très féminine. J’en étais arrivé à un seuil d’exaspération si intense que je ne réussissais même plus à me dire qu’elle pouvait être normale, d’un certain point de vue.
« Tu sais, on a qu’un seul canapé. » lui fis-je remarquer avec un air à moitié sérieux, à moitié amusé. « Et pour être tout à fait honnête je l’aime plutôt bien ce canapé donc si on pouvait éviter de le détrui… »
Je m’arrêtai net dans mes paroles, avant de tourner la tête vers la télévision. J’en avais oublié Sex and the City. J’en avais oublié les épisodes. Dans la tornade qu’avait provoqué ma colocataire dans notre appartement, j’avais oublié l’objectif premier de notre soirée : regarder la meilleure série télévisée du monde en bavant sur Sarah Jessica Parker.
« Ca a commencééé. » lançai-je avant d’attraper le bol de cupcakes et le poser sur mes jambes. « Tiens, ça c’est le tien. Le reste c’est pour moi. »
Ou pas. Je n’avais pas spécialement envie de prendre du poids. Pas parce que j’étais un de ces obsédés de la balance, ou bien de ces personnes voulant absolument entrer dans telle ou telle taille. Non. J’avais simplement un job qui demandait à ce que je sois mince. Sans rire. Je lui redonnai (gentiment) le cupcake qu’elle avait à moitié entamer, avant d’en prendre un à mon tour.
« Dis, est-ce que tu fais partie de ces filles sado-maso et psychopathes qui rêvent d’épiler un mec à la cire juste pour l’entendre hurler comme une gamine ? » finis-je par lancer.
J’observai ma colocataire en plissant les paupières. Le menu des repas pour les trois semaines à venir dépendait de sa réponse. Allez Romy, vas-y. Dis-moi si toi aussi tu veux me torturer comme mes sœurs ont pu le faire.
Je préférais savoir, aussi, afin de me préparer psychologiquement aux minutes à venir.
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