Sa main toucha délicatement la poignée de la porte d'entrée de la maison familiale, et comme chaque soir en rentrant du lycée, en ouvrant cette porte, elle inspira profondément pour se délecter des effluves familières de cet endroit. Le seul où elle se sent bien, où elle peut s'abandonner à ses pensées ou à son travail sans s'inquiéter de rien. Elle n'avait pas à penser à ces idiots qui l'embêtaient au lycée, à se moquer d'elle et à lui faire des blagues pas drôles du tout. La dernière en date ? La première fois qu'on l'avait invitée à une fête. Elle s'était pointée, bien habillée, maquillée, à l'adresse donnée, et elle avait été mal renseignée. On lui avait donné l'adresse d'une maison abritant plusieurs addicts, et elle s'était faite voler son sac avec son argent. Cosima était la fille trop gentille, qui croyait tout ce qu'on lui disait, qui était naïve. Intérieurement, elle avait un tempérament de feu, mais toutes les paroles courageuses qu'elle pouvait imaginer ne sortaient jamais de sa bouche. Le silence créa une bulle autour d'elle, et c'était avec un petit sourire sur le visage qu'elle avança jusqu'au salon. Elle jeta son sac à dos et s'affala dans un fauteuil, poussant un soupir de satisfaction. Il devait être environ 5h de l'après midi, et il n'y avait techniquement personne. Après avoir bu un verre de jus d'orange, elle monta jusqu'à sa chambre. Seulement, dans le couloir, elle entendit des crissements et couinements de meuble, étranges. Ouvrant l'oreille, elle fit une petite enquête pour deviner l'origine des bruits. Arrivant jusqu'à la porte de la chambre de ses parents, elle entrouvrit sans y penser la porte. Ce qu'elle vit l'horrifia. Bon, premièrement, voir sa mère en plein acte était déjà une vision assez cauchemardesque, mais le fait de voir avec elle un homme qui n'était pas son père .. Elle se sentit prête à vomir. Cosima referma la porte lentement et se précipita vers sa chambre. Elle n'arrivait toujours pas à y croire. La jeune femme espérait vivement que sa génitrice ne l'avait pas entendue ou vue, mais les images ne voulaient pas se détacher de son esprit. SA mère trompait son père. Son père, qu'elle adorait plus que tout au monde. Pour oublier tout cela, elle se plongea dans le travail jusqu'au soir. Rentrant du bureau, son géniteur passa la porte et elle fut là pour l'enlacer et l'accueillir. Vint le moment du dîner familial. Cosima jetait des coups d’œil vers sa mère, comme si elle aurait pu lire quelque chose de différent sur son visage. « Ta journée s'est bien passée, mon chéri ? » Cos serra les dents et avala ses petits pois un à un, tandis qu'ils faisaient la conversation. Elle sentait le poids du secret lui peser sur les épaules. « Quelque chose ne va pas, ma chérie ? » lui demanda son père. Elle leva les yeux, et observa l'homme en silence. Puis, sans réfléchir, elle sortit. « Maman te trompe. » Sa mère laissa tomber ses couverts sur la table, les yeux écarquillés. « Monte dans ta chambre, Cosima. » Elle ne prit pas la peine de prendre son assiette pour la terminer, elle n'avait pas faim. Elle courut dans les escaliers et enfouit la tête dans son oreiller, étranglant les sanglots qui l'agitaient.


« Papa, papa ! » un grand sourire aux lèvres, elle dévala les marches de l'escalier et lui sauta au cou. Il rigola, un peu surpris d'un tel élan d'affection de la part de sa fille unique. « J'ai le droit à ce gros câlin pourquoi ? » Elle leva l'enveloppe blanche qu'elle tenait en main. Sortant la lettre, elle s'éclaircit la voix et commença à lui lire le contenu. À la fin de sa lecture, elle sautilla sur elle même. « Je suis acceptée dans la plus grande université d'Australie ! Et aussi à Oxford, regarde ! J'ai le choix ! » Au lieu de sauter avec elle, son père poussa un soupir et avança vers la salle à manger, histoire de poser sa mallette. Elle le suivit, un peu moins enthousiaste, et s'assit sur une chaise en face de lui. Il avait le regard grave. « Ma chérie, j'ai quelque chose à te dire .. » Elle hocha la tête, sentant que les mauvaises nouvelles allaient arriver. Depuis que sa mère était partie du domicile familial pour se remarier avec un riche anglais, elle ne lui avait pas parlé. Elle avait juste ruiné son père avec le divorce, et ils s'en étaient très mal sortis. Joindre les deux bouts était compliqué. « Je sais que nous t'avions dit que l'argent pour l'université était en sécurité dans un compte, mais .. » Non, non, non. Elle sentit l'air partir de sa poitrine, et s'étouffa toute seule. Après une petite quinte de toux, elle se releva. « Ne me dis pas que tu n'as pas l'argent pour que je puisse faire des études supérieures ! » Et alors, il ne dit rien.« Comment ça se fait ? Tu n'as été au chômage que deux mois ! » « C'est ta mère, ma chérie, elle a eu le contrôle du compte, et .. » « Non, non, elle ne me ferait jamais ça ! » Elle se releva, laissant tomber la chaise à terre sans la relever, et passa les mains dans ses cheveux, les arrachant presque. Cosima avait mis tous ses espoirs dans l'université. Se faire des amis, aller à des fêtes, étudier et devenir une grande mathématicienne ou docteure. Tout ça, parti aux oubliettes. La haine qu'elle avait pour sa mère grandit. Elle ne tenait plus à elle, sa propre fille. Elle avait été assez égoïste pour gâcher son seul avenir. Et bien sûr, à cette date, elle ne pouvait plus demander une bourse. Ses rêves s'effacèrent comme un message marqué sur le sable quand la marée monte.


Elle avait déménagé dans un petit appartement de la ville, et essayait à tout prix de joindre les deux bouts avec son maigre salaire de serveuse dans un restaurant. Cela n'avait jamais été son rêve, et elle avait toujours pensé qu'elle aurait une meilleure vie. Tout lui semblait médiocre, ses amis pas assez proches, pas de relation amoureuse en vue, jusqu'à un jour très spécial. Il était arrivé, le blondinet, et avait commandé un nombre incroyable de gâteaux et autres pour célébrer quelque chose qu'elle ne lui avait pas demandé, au début. Et puis, elle avait appris qu'il était en rémission d'un cancer, et il l'avait invité à sa table. Elle faisait tellement de bêtises dans son job que manger avec un client ne la ferait même pas virer. Ils ne voulaient pas l'avouer, mais le staff du restaurant l'aimait bien. Elle était différente, un peu chieuse la plupart du temps mais intéressante. Et il lui mit le sourire aux lèvres, avec sa bonne humeur et son sourire à lui. Elle savait à ce moment là qu'elle avait rencontré quelqu'un qu'elle ne quitterait plus, et qui rendrait sa vie bien meilleure.

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my love  

Bienvenue parmi nous, et bonne chance pour ta fiche !

Thanks, hiddleston  

OMG! J'adore l'avatar <3 Bienvenue parmi nous

Merci ! Je suis fan de Lily donc je retourne  

Bienvenue super choix d'avatar !

Thank you   

Je suis validé, darling!  

Je fais ma fiche vite qu'on puisse RP

J'ai si hâte!!!    hihi

YAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAY!!! Enfin! On va pouvoir rp comme des bêtes ici!!!!