| Sujet: Anna ☇ Please, don't leave me. Mar 16 Juil - 16:44 | |
| Annalisa Brasilia Oscar Johnson Carte d'identité date et lieu de naissance: 16/06 à Melbourne. âge: 22 ans. nationalité: Australienne. groupe sanguin: A+. métier ou études: Etudiante en langues étrangères. orientation sexuelle: Hétérosexuelle. statut: Célibataire. situation financière: Bonne. Riche parmi les modestes, en somme. groupe: Love Lost Believers. THIS IS WHO I AM
elle a une grande mémoire, photo et sonore; elle est nulle en maths et en sciences, mais est capable de retenir des dizaines de mots de passe codés, à 12 chiffres et lettres ▹ elle a faillis se noyer étant petite ; elle a longtemps eu peur de l’eau et n’a finalement appris à nager qu’à dix ans ▹ elle est maniaque, les stylos doivent être parallèles à la feuille et la feuille perpendiculaire à la table ; il lui arrive de laver immédiatement les vêtements qu’elle retire ▹ elle a envisagé pendant un temps des études de médecine, mais ne se sentait pas prête à sacrifier dix ans de sa vie dans les bouquins ▹ elle trouve les tatouages vulgaires, et les piercings de mauvais goût; il lui arrive de fumer, mais c’est extrêmement rare, car la fumée la fait éternuer ▹ elle ne succombe en général à la nicotine que lorsqu’elle est très, très en colère ▹ elle est allergique à la poussière, tout est donc toujours parfaitement propre chez elle ▹ elle est de résister à la nourriture, elle mange sans arrêt, que ce soit des Dragibus à peine sortie du petit déjeuner au kebab du milieu d’après-midi, elle est absolument et irrémédiablement ce qu’on appelle familièrement une dalleuse. Et pourtant, elle ne prend pas un gramme. Mais elle ne serait pas du genre à se lancer dans un régime, elle aime trop manger pour ça ▹ elle passe son temps à jouer avec ses cheveux, à les titiller, à enrouler des mèches autour de ses doigts quand elle réfléchit, à les jeter derrière son épaule quand elle est gênée. elle est très fière de leur couleur, et s’indigne qu’on puisse douter du fait qu’elle soit due à une coloration. Courts ou longs, elle change souvent de coiffure. ▹ elle ne peut pas regarder un vrai film d’horreur sans passer les huit mois suivants à ne pas dormir, à scruter derrière les portes et derrière elle quand elle est seule. elle n’aime pas non plus être éveillée et seule dans le noir. ▹ Elle adore les chats et les chiens et en auraient bien une douzaine de chaque race si ça ne tenait qu’à elle. Elle ne possède cependant qu’un seul chat, Figaro, les gros chiens qu’elle aime tant n’étant guère pratique en appartement ▹ elle est extrêmement jalouse. Elle n’aime pas vraiment partager les choses qui lui sont chères sans pour autant être totalement égoïste. Elle est d’une nature envieuse mais fait beaucoup d’efforts ▹ elle est méticuleuse. Elle a une passion pour les bonbons roses et il lui arrive par moment d’acheter deux kilos de Dragibus pour trier et ne manger que les roses. ▹ elle est attachante et amicale. Elle aime beaucoup rencontrer de nouvelles personnes et être entourée de ses amis à défaut de la présence proche de ses parents. |
WHAT'S WRONG WITH ME?
Opinion: La clinique Waters, what is it ? Voilà ce que j'aurais répondu il y a de ça environ deux ans. Je ne connaissais pas la ville et à peine la région. Pour tout dire, j'avais quitté l'Australie quand j'avais douze ans. J'ai découvert la clinique quand il a fallu trouver un endroit où placer ma petite soeur, atteinte de troubles psychiatriques. C'est aussi là-bas que j'ai rencontré une personne qui m'est extrêmement chère, mais ça c'est autre chose. Waters, je soutiens au jour le jour pour qu'elle continue d'exister. A mes yeux elle est extrêmement importante. Je ne suis pas quelqu'un de virulent, aussi je ne suis pas celle qui crie le plus fort. Mais j'ai participé à de nombreuses marches et manifestations pacifiques pour témoigner mon soutien et mon respect. |
That's the thing about pain, it demands to be felt Prologue « Si l’on regarde attentivement la vie, de façon plus théorique que scientifique, on se rend compte qu’elle commence dans la douleur et termine de la même manière. Que sommes-nous réellement, hormis des âmes damnées à la recherche d’un destin que le Ciel nous refuse, obnubilées par un avenir que nous n’atteindrons jamais ? La vie n’est qu’un jeu, auxquels plus de six milliards de gens se prêtent vaille que vaille chaque jour, et vagabondent, perdus, dans un monde sourd au désespoir du genre humain. Un monde qui, comme la masse grouillante de la population citadine, se contente d’être balloté de succès en échecs. Outre la réflexion purement philosophique que nous livre notre esprit embué par le rejet total de toutes formes de fatalité, la vie n’est qu’un passage qui, j’en suis convaincue, succède et précède un endroit où, à nouveau, il faut refaire ses preuves. Une sorte de perpétuel renouveau. »
Once upon a time Two years ago. Un cri. Long et perçant, à vous glacer les sangs. J’ouvre les yeux d’un coup sec et mécanique. Je fixe une seconde le plafond blanc de ma chambre puis me résous à me lever de mon lit pour courir dans la chambre située à l’autre bout du couloir. J’allume la lumière en entrant dans la pièce et découvre ma petite sœur, Lena, roulée en boule sur son lit, tremblante de peur. « Lena… Lena ma puce. Calme-toi, ce n’est rien… », je murmure avec douceur en m’accroupissant près du lit pour avoir mon visage à la hauteur du sien. Je lui caresse la joue avec douceur, et essuie une larme dévale son joli visage en forme de cœur. « Il était là… Je l’ai vu… Il… Il a posé ses mains sur moi, encore », sanglote-t-elle, ses yeux bleus agrandis par la peur. Je me redresse pour m’assoir sur lit, et serre doucement Lena contre moi. « Il ne peut plus te faire de mal. C’est fini ma puce », je murmure, caressant ses cheveux humides de sueur. Je me force à contrôler les battements de mon propre cœur et les tremblements dans ma respiration. Elle ne doit pas ressentir ma détresse. En qui aura-t-elle confiance ? Sur qui s’appuiera-t-elle ? « Non… Je sais qu’il était là. Je l’ai senti… », tremble Lena tandis que je la berce. Je fixe la fenêtre de la chambre, ouverte à cause de la chaleur. Les rideaux volent doucement sous l’emprise d’une brise chaude, tandis que la moustiquaire se courbe doucement. Qu’est ce qui m’a prit de la laisser ouverte, je m’énerve mentalement. « Je veux plus qu’il me fasse de mal », reprend Lena en se mettant à pleurer. Je la serre un peu plus contre moi. Il va falloir faire quelque chose. Je ne peux plus rester comme ça, à me voiler la face. Toutes les nuits, ma petite sœur se réveille en hurlant à pleins poumons. Elle ne peut plus marcher seule dans la rue. Elle ne supporte plus l’obscurité. Elle a besoin de moi, oui. Mais moi j’ai besoin d’aide.
« Et Mary ? C’est adorable Mary ! » « Non, j’aime pas. » « Poppy ? ou Shannon ? » « C’est pas beau ! », répliqua Annalisa, boudeuse. Elle croisa ses petits bras et fit la moue en secouant la tête. Ses boucles blondes rebondirent sur ses joues rondes, et Bérénice eut un léger soupir découragé. « Annalisa, ma chérie, ce sont tous des prénoms très jolis ! Si tu rencontres une Poppy ou une Shannon, un jour, tu ne pourras pas leur dire que tu détestes leur prénom, ce ne serait pas gentil », la gronda son père, assis juste à côté d’elle dans un fauteuil. « Je serai pas assez bête pour leur dire », bougonna Annalisa, avec une répartie très mature pour ses cinq ans. Bérénice fixa un instant sa fille, haute comme trois pommes, mais déjà pourvue d’une volonté de fer. De son père, elle avait hérité le regard inflexible et la tête dure. Mais il lui restait toute sa vie, à elle, pour lui enseigner tout ce que sa mère n’avait pas cru bon de lui enseigner. La jeune femme caressa son ventre rond de future-mère. Elle espérait tant que la petite Anna accepte son petit frère ou sa petite sœur. Qu’elle n’allait pas se braquer et refuser de s’alimentaire pendant quatre jours. Elle ne fabulait pas, la chose était arrivée à sa propre sœur. Son neveu s’était fermement opposé à toute idée d’avoir un frère ou une sœur, jusqu’à refuser obstinément de dormir ailleurs que dans le lit de ses parents pour empêcher toute procréation intempestive. Le gamin était futé, et elle avait beaucoup rit lorsque sa sœur lui avait fait part de ses malheurs. Mais à présent, la simple idée que ça puisse lui arriver à elle l’amusait nettement moins. « Bon, alors, on avait décidé Jefferson pour un petit bonhomme. Mais si c’est une fille ? », reprit Bérénice. « J’avoue que je me laisserais facilement tenter par Thalia ou Lena », répondit Edward, pensif. Bérénice dressa l’oreille. Lena. Le cœur de la jeune femme se mit à battre. « Anne ou Matilda, je… » « Non. Lena. », le coupa-t-elle avec fermeté. Elle caressa son ventre rond avec tendresse. Lena. C’était ce prénom qu’elle voulait.
« Lena, touche pas ! Rends-la-moi ! », tempêta Annalisa, furieuse. La petite fille, âgée de six ans arracha la peluche des mains de sa petite sœur, qui se mit à sangloter. Boudeuse, Annalisa fit volte-face en serrant sa poupée contre elle, ses boucles blondes suivant le mouvement de son corps, tandis que Lena, assise sur la terrasse, pleurait toutes les larmes de son corps d’enfant de deux ans. Bérénice, qui lisait, tranquillement assise sur le salon de jardin, fronça les sourcils et posa son livre pour se diriger vers sa benjamine. « Anna ! Sois gentille avec elle, un peu », la gronda-t-elle en berçant Lena. « C’est toujours moi qu’on dispute », geignit Anna, vexée. Bérénice leva les yeux au ciel mais ne répondit rien. « C’est quand que papa revient ? », demanda Annalisa tout à trac, une fois le calme revenu sur le jardin. Bérénice se crispa légèrement. Que pouvait-elle répondre ? Qu’une « réunion » à New York était le meilleur moyen de les protéger ? Ma chérie, tu as six ans mais tu dois savoir que ton père s’est tapé sa secrétaire sur le canapé de son bureau. Bérénice secoua la tête pour elle-même. Jamais elle n’aurait le courage d’avouer à ses filles que leur père était comme tous les autres hommes ; et qu’ils avaient tous une fâcheuse tendance à avoir leur braguette qui tressautait souvent. « Bientôt ma chérie. Bientôt », soupira Bérénice en se forçant à sourire. Elle berça Lena avec tendresse. Mais au fond, c’était elle qui avait besoin d’être bercée. Anna leva ses yeux bleus sur sa mère. « Il sera là pour mon anniversaire ? », demanda-t-elle, pleine d’espoir. Bérénice évita son regard. « Je… Peut-être », dit-elle simplement, la gorge nouée. Que cette petite continue à croire que le monde était rose. Elle aurait tôt fait de savoir que la vie, c’était tout sauf ça.
« Lena, dépêche-toi ! », cria Anna dans l’escalier. Elle jeta un œil impatient sur sa montre et poussa un nouveau soupir. Si dans trente secondes elle n’était pas descendue, elle partirait sans elle. Et ce serait tant pis pour sa sœur. « Bon Lena, soit tu descends, soit je pars sans toi », menaça Anna en trépignant au bas des escaliers. « J’arrive ! », lança sa petite sœur de sa chambre. Alors que l’aînée entamait mentalement un compte à rebours, Lena dévala l’escalier, dépassa sa sœur et ouvrit la porte d’entrée. « Tt-tt-t », siffla Anna en coinçant la porte et forçant sa cadette à se retourner. Lena lui accorda un regard courroucé, serrant de façon peu discrète les pans de sa veste et les maintenant fermés par ses bras croisés. « Ouvre ta veste », ordonna Annalisa. « On va être à la bourre », répliqua Lena. « Lenaaa… », menaça Anna. Avec la plus mauvaise grâce du monde, l’adolescente soupira en ouvrant sa veste, révélant un débardeur microscopique qui montrait bien trop de choses de l’avis d’Annalisa. « Va te changer, je refuse de te laisser partir comme ça ». « Mais Anna, y’a… y’a un mec qui me plaît et j’ai envie qu’il me remarque », gémit Lena. « Et tu crois qu’il va te remarquer pour tes yeux, comme ça ? », répliqua Anna. « File te changer. Et grouille toi », conclut-elle d’un ton sans réplique. Depuis que sa mère avait accepté ce job d’assistante de direction dans une société de management aux USA, la petite famille avait franchi le globe pour s’installer au pays de l’Oncle Sam. Bérénice Johnson ne vivait plus que pour son boulot et c’était Anna qui, du haut de ses dix-neuf ans, était contrainte de prendre en charge sa turbulente petite sœur.
« Anna ! » La jeune fille tourna la tête en entendant le cri désespéré de sa mère qui était apparue au bout du couloir, échevelée et visiblement dans un état de nerfs qui sublimait l’hystérie. « Comment va-t-elle ? », hurla Bérénice en arrivant près de sa fille aînée. « Elle a repris connaissance. Mais les médecins ont conseillés de prendre contact avec l’aile psychiatrique de l’hôpital », murmura Anna, la voix douloureuse. Bérénice ouvrit la porte de la chambre et retint un sanglot en se ruant près du lit où reposait Lena. La jeune fille, âgée de dix-sept ans, avait les yeux fixés sur le plafond, les clignant à peine. « Ma chérie, mon bébé », se lamentait Bérénice en embrassant sa fille sur le front. « Est-ce que ça va ? », reprit-elle. Il y eut un silence dans la pièce. Anna contourna le lit et s’approcha de sa sœur. « Tu n’es pas obligée de parler maintenant si tu veux », murmura Annalisa avec douceur. Lena ne répondit rien tout d’abord. « Quand je ferme les yeux, je le vois. Il m’attrape. Il me plaque une main sur la bouche. Il me fait mal », murmura Lena d’une voix tremblante. Une larme roula sur sa joue et le cœur d’Anna se serra dans sa poitrine. Ce sale type avait détruit sa sœur. La prunelle de ses yeux. Bérénice avait les larmes aux yeux et embrassa sa fille sur le front. « Ma pauvre chérie, mon pauvre bébé », murmurait Bérénice en sortant de la chambre, escortée par Anna. « Tu n’aurais jamais du la laisser sortir », reprit-elle plus durement en jetant un œil à Anna. « Elle a fait le mur ! Je n’y pouvais rien. J’étais occupée », se défendit-elle. « C’est facile à dire », rétorqua Bérénice, froide. « Ta sœur s’est faite violer et la seule chose que tu trouves à dire c’est que tu étais occupée ? », éructait-elle. « Facile de dire ça. Et tu étais où, toi ? C’est tout juste si t’as eu le temps de nous dire bonjour en six mois ! », s’écria Anna. « Tu n’es pas sa mère, alors ne me parle pas sur ce ton ». « Il lui en faut pourtant une, de mère. Vu que t’es même pas capable de prendre soin de nous », conclut Anna en tournant les talons.
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