J’ai le souffle court. La poitrine en feu. C’était la course. La course d’une vie. Je finis par en perdre haleine, à chercher l’espoir, le dernier souffle, l’ultime inspiration. L’expiration. La palpitant qui tente de s’échapper de ta cage thoracique, trop à l’étroit, trop excité et trop vif pour rester pantois dans le corps d’un illuminé dans mon genre. J’ai tout foutu en l’air, j’ai mis en terre les ultimes espoirs que je possédais, j'ai réduis à néant les dernières effluves de bonheur qui m'était promise. Je n’ai jamais rien eut. C’était comme un signe, comme pour me dire que je ne méritais pas d’avoir ce que je désirais. Je porte ce regard austère sur une existence pourri. Ma vie est un croquis foireux d’une œuvre-d’art. J’ai les bases, les vagues esquisses du bonheur qui sont trop loin pour que je les atteigne. On a oublié de me finir, oublier les touches de couleurs. Je suis gris, sombre, vide. Je suis un rien.

La laponie à des airs de prison froide. Elle suinte d’un calme irritant, d’une banalité affligeante. Les pas dans la neige vont résonner les mêmes crissements, le vent froid gèle les même membres, et votre bouche sort la même fumée blanche qui vous glace la gorge. Alors, il est parti. Comme une feuille emportée par un souffle de vent, il a tout laissé. Sa mère. Sa sœur. Le chien boiteux et les espoirs à la con. Son sac rongé par les mythes s’est posé sur le tarmac de l’aéroport et comme une révélation futile, là, écrit sur le panneau, l’avion pour l’Australie allait décollé dans moins de deux heures. Par un affreux hasard, il avait décidé qu’il serait dedans.

* * *

Des esquisses d’avenir sur un fond d’infortune. L’horizon terne comme tout futur. La cancéreuse s’agrippe à mes lèvres, là, adossé à ce mur inconfortable, profitant des dix minutes de tranquillité qu’on m’octroie. Montre en main.

« On ne fume pas ici, monsieur Acker. »

Et des règles. Toujours des règles. Qui vous embourbe dans un carcan qui vous étrique, vous compresse. Vous oppresse. Suffocation social. Le monde m’ennuie. Il est comme un océan nocturne : sombre et parsemé d’étoile qui tente de vous faire croire que c’est beau. Et quand votre corps plonge dans l’eau glacé, vous ne parvenez plus à remonter. Lentement, on se noie dans la fatalité, dans les espoirs en cendres et le pessimisme à la con. On devient des poissons le temps de quelques années, le temps de vivre en étant mal à l’aise. Puis on meurt. Simplement comme ça. L’air de rien. Et le monde nous oublie parce que nous n’étions que poussière parmi la poussière.

« Miko, ta pause est terminée.
- Tu m’emmerdes là. Je finis ma clope. »

La collègue souffle, le patron regarde en coin avec son air ennuyé. Lassé par l’énergumène qu’il est. Miko Acker, toujours détaché, toujours pessimiste, toujours trop con. A pleurer sur son existence minable alors qu’il ne fait rien pour l’arranger. Perdu au fond d’un trou qu’il ne tente même pas de remonter. Parce qu’il est lassant, Miko, avec son air dépité et sa façon de déjouer toute les règles par simple esprit de contradiction.

* * *

« C’est quoi ton nom à toi ?
- Ca te regarde pas.
- Moi c’est Mahena.
Qu’est-ce que tu veux que ça me fasse ? Elle affiche l’air renfrognée d’une enfant boudeuse. Ses bras croisé contre sa frêle poitrine. Il lâche un soupir résigné avant de lui céder son prénom :
- Miko
- Je l’aurais oublié demain, de toute façon.»

Et elle a rit. Rit comme une enfant. Comme une insouciante. Miko pouvait le jurer : les oiseaux ont rit aussi. Et les nuages qui masquait le soleil se sont éloignés un instant, assez longtemps pour laisser l’astre écouter le rire de l’espoir qu’elle faisait chanter comme une enfant. Ses gestes s’arrêtent. Il s’observe. Il s’en contente tout du moins. Elle bouge et divague avant de monter sur un arbre et de tendre les bras, vacillant à demi, se grandissant au possible.

« Qu’est-ce que tu fais ?
- J’essaie de toucher les nuages. Affabulation de la gamine rêveuse, de l’utopiste folle, de l’optimiste étrange.
- Tu es stupide.»  

Elle le fixe un instant, avec un intérêt singulier. Puis sourit. Sourit seulement. Parce que pour Mahena, coincé dans sa mémoire à court terme, étriquée dans son bocal, ou chaque jour elle oublie qu’elle en a fait le tour, le monde est toujours beau. Chaque fois qu’elle se lève, c’est le même soleil si terne qu’elle enjolive de la même manière, qu’elle jauge de son air enfantin. Ce sont les mêmes étoiles, la nuit, qu’elle rêve d’atteindre. Et le même croissant de lune sur lequel elle rêve de se reposer. Mais Mahena, elle ne s’en souvient pas. Elle oublie. Encore et encore. Jusqu’au visage de Miko. Jusqu’à l’endroit ou elle à laissé son livre la veille. Alors elle cherche dans le ciel, voir s’il ne s’est pas caché dans les nuages de cotons et elle retrouve par hasard le lendemain, sous un banc. Elle est étrange, Mahena.

Matthew Hitt *_* *_* *_* :bave: :bave: :bave:         

Bienvenue ici

Avatar + pseudo + caractère = Je fonds ** Bienvenue sur IB <3.

Bienvenuuuue bon courage pour ta fiche. ♥

j'adhère au choix original de votre avatars, pour vous deux d'ailleurs.  merci à vous  

 
edit :: merci meyrin 

Bienvenue

Bienvenue parmi nouuuuus

Miko  


Bienvenu parmi nous

Pseudo + avatar, t'as tout de bon toi :bril:
Bienvenue parmi nous

Le pseudo, matthew, l'avatar, le début de la fiche, t'es parfait  
bienvenuuue  

Bienvenue parmi nous