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 (anna) + the great perhaps was upon us, and we were invincible.

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Oliver W. Johnson
Oliver W. Johnson
some old wounds never truly heal,
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MessageSujet: (anna) + the great perhaps was upon us, and we were invincible.   (anna) + the great perhaps was upon us, and we were invincible. EmptyVen 19 Juil - 14:35

annalisa johnson & ashley oswald;
The great perhaps was upon us, and we were invincible. ○ Assis par terre, j’observai Annalisa à la barre de danse avec un petit sourire en coin. Je ne dansais pas avec elle ce soir, non. Je ne lui montrais pas les différents pas non plus. J’avais décidé de la regarder faire. De l’observer s’entrainer en lui donnant des conseils, en me moquant gentiment d’elle et en lui demandant de recommencer jusqu’à l’épuisement. Horrible ? Peut-être. A claquer ? Pas forcément plus que d’habitude. Mais je savais que si elle en avait eu marre de moi, je me serais pris un chausson de danse depuis vingt bonnes minutes déjà. Mais j’étais toujours vivant, ce qui signifiait, quelque part, que je n’étais pas si insupportable que cela.
Ou bien qu’elle était encore en train de planifier mon meurtre et que mon heure me guettait. Mais je préférais ne pas y penser.
Le pire, dans tout cela, était qu’elle était appliquée. Qu’elle m’écoutait lorsque je la conseillais, lorsque je l’avertissais qu’elle risquait de se faire mal. Elle m’écoutait sans rien dire, sans rien dire méchamment tout du moins. Et, quelque part, cela me satisfaisait, parce que cela voulait dire que je faisais peut-être quelque chose de bien. Je n’étais pas un professeur. J’étais simplement un danseur classique professionnel, ayant intégré diverses compagnies après avoir reçu une formation spécialisée. Je n’étais pas destiné à l’enseignement, pourtant je réussissais à me débrouiller.
Ou peut-être pas. Mais Annalisa ne s’était jamais plainte sur le sujet.
« C’est bon, tu peux t’arrêter. » lui lançai-je avec un grand sourire, avant de me lever. « Avec encore un peu d’entrainement, tes pointes seront parfaites. Demain on pourra faire un pas de deux si tu veux. Enfin. Essayer d’en faire un. »
Je me mis à sourire, riant à moitié. Le pas de deux, littéralement des enchainements de pas de danse pour deux personnes, où les pointes étaient indispensables pour les femmes. C’était surtout pour cela, à vrai dire, que je n’avais rien pu faire aujourd’hui avec elle. J’avais eu la brillante idée de la remettre à cet exercice – chose guère aisée lorsque l’on n’a pas fait de danse depuis de longues années. J’étais un homme. Et les hommes ne peuvent pas faire de pointes, malgré toute la bonne volonté du monde.
J’attrapai une bouteille d’eau avant de lui tendre, le regard doux, puis allai récupérer mes affaires de l’autre côté de la pièce. J’enfilai mon jean au-dessus de mon collant de danse et troquai rapidement mon haut contre un t-shirt. Je rassemblai mes affaires en les rangeant en vrac, avant de me retourner vers elle, mon sac d’entrainement à la main. Je ne savais même plus depuis quand je donnai du temps à Anna pour l’aider à se remettre à la danse, tout doucement, tout cela après le boulot. Je savais uniquement qu’elle avait arrêté en étant plus jeune, chose qui me paraissait presque condamnable. J’étais un passionné, après tout. Et comme tout passionné, j’avais du mal à croire qu’on puisse un jour abandonner ce domaine qui m’intéresse. La danse rythmait l’intégralité de ma vie. Je m’étais battu pour cela. Savoir qu’elle laisse passer quelque chose d’aussi important, à mes yeux, me donnait envie de faire quelque chose.
Alors je l’aidais. Je lui en faisais voir de toutes les couleurs, aussi, avec mes entrainements, avec mes conseils, avec mes recommandations et tout ce qui allait avec.
« On y va ? » lui demandai-je avec entrain.
En plus de travailler pour ma compagnie de danse, Annalisa logeait également à quelques immeubles du mien. C’était à force de se croiser que nous avions fini par nous parler. Puis évoquer la danse. Puis faire des petits entrainements une fois la compagnie fermée. Puis rentrer tous les deux et parler sur le chemin. Tout avait été simple, facile, malgré les sujets de désaccords, malgré mon envie de la pousser à se remettre à la danse classique.
Parce qu’après tout, je ne voulais pas qu’elle ait de regrets.
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MessageSujet: Re: (anna) + the great perhaps was upon us, and we were invincible.   (anna) + the great perhaps was upon us, and we were invincible. EmptyVen 19 Juil - 17:26

the great perhaps was upon us



WE WERE



INVICIBLE
ashley gael oswald & annalisa oscar johnson

Pleinement concentrée, le regard fixé sur un point invisible au loin, je cambrais le dos tout en forçant mon corps à se tordre selon les volontés de mon exécrable professeur. Exécrable, vraiment ? Non, disons simplement que ce cher Oswald aimait le travail bien fait. Mais depuis ce que je ressentais comme des heures et des heures de souffrance, il semblait prendre un malin plaisir à me faire réviser les bases encore et encore ; jusqu’à ce que le simple fait de cambrer le dos soit la chose la plus douloureuse du monde. Mais je serrais les dents. C’aurait été si facile de refuser, de me rebeller et de claquer la porte pour rentrer chez moi. Après tout, je ne payais pas Ashley, je n’étais pas astreinte à ce cours de sadomasochisme ni même enchaînée à la barre. Je le faisais de plein gré, parce que c’était agréable de se raccrocher à quelque chose. Enfant, j’avais adoré la danse ; je ne vivais que pour elle, ne mangeais quasiment plus parce que j’avais peur de grossir. C’était épouvantable de comprendre en grandissant que j’avais frôlé l’anorexie pendant l’enfance. Quand j’eu six ans, après avoir supplié ma mère pendant des mois et des mois pour m’inscrire dans une école de danse, elle avait fini par m’offrir à Noël une paire de pointes. J’avais souffert pendant des heures à essayer de les briser. J’avais même entreprit de dormir avec, en secret, parce que je pensais qu’elles se feraient d’elles-mêmes ainsi. Et puis maman avait décroché ce job, on avait quitté l’Australie natale pour l’American Way of Life ; j’avais douze ans, Lena huit. J’étais l’aînée, et comme maman était accaparée par son travail, je devais m’occuper d’elle ; j’avais désormais autre chose à faire, après l’école et le samedi matin.

« C’est bon, tu peux t’arrêter », lança enfin Ashley du fond de la pièce où il était assis avec nonchalance. Sans blague, ce mec devait être sadique ; c’était impossible de se complaire autant dans la vision de la souffrance d’autrui. Je sentis un intense soulagement m’envahir lorsque je relâchai lentement mes pointes. Une vaste brûlure circulait dans mon corps, alternant entre mes jambes, mes pieds, mon dos et mes mains, qui étaient restées contractées sur la barre pour me maintenir en place. « Merci mon Dieu », soupirai-je en allant m’écrouler près de mon sac et de mes affaires, entassés dans un coin de la salle. Je m’épongeai le front avec une serviette. « Avec encore un peu d’entrainement, tes pointes seront parfaites. Demain on pourra faire un pas de deux si tu veux. Enfin. Essayer d’en faire un. », affirma Ashley pendant que je me rhabillais. Le bonheur de me débarrasser pour ce soir des maudites pointes ne dura pas longtemps lorsque je finis par réaliser ce à quoi il voulait m’entraîner. Ashley, après avoir revêtu ses propres vêtements, déambula jusqu’à moi et me donna une bouteille d’eau. « Ahem, Mr Sadique, tu as conscience que je ne suis qu’une débutante ? », précisai-je aimablement après avoir avalé une longue rasade. Il me sourit et je baissai les yeux. Ce mec était atrocement mignon ; mais honnêtement, un mec qui faisait de la danse classique, était danseur professionnel de surcroît, et que je n’avais jamais vu avoir de petite amie, c’était un immense sens interdit que me transmettait mon cerveau quand je le regardais. J’avais beau ne pas avoir de préjugés sur la plupart des personnes, ce type avait l’air d’être gay. Et c’était bel et bien dommage, mais après tout je n’avais jamais abordé le sujet avec lui et ne comptais pas le faire un jour prochain. On ne se connaissait pas assez pour aborder ensemble le sujet de la vie privée et vie sentimentale qui plus est. Il ne tint pas compte de ma réplique et ramassa ses affaires. « On y va ?», proposa-t-il avec entrain. J’acquiesçai et soulevai mon sac en me dirigeant vers la porte. Je sentis une brise fraîche caresser mon visage lorsque je franchis la porte d’entrée de l’établissement. « Dis-moi, qu’est ce qui a bien pu te pousser à vouloir torturer les gens comme ça ?, demandai-je, moqueuse. Non sérieusement, c’est sympa de te donner tant de mal avec ma carcasse rouillée », achevai-je en souriant.
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MessageSujet: Re: (anna) + the great perhaps was upon us, and we were invincible.   (anna) + the great perhaps was upon us, and we were invincible. EmptyVen 19 Juil - 20:55

annalisa johnson & ashley oswald;
The great perhaps was upon us, and we were invincible. ○ Cela allait faire, en septembre, vingt ans que je faisais de la danse classique. Vingt ans parmi les filles, vingt ans à m’exaspérer à ne pas pouvoir faire de pointes, vingt ans à m’entrainer, vingt ans à répéter les pas dans le salon de la maison familiale sous les yeux de mes grandes sœurs, amusées. Je ne savais pas pourquoi ma mère m’avait inscrite, l’année de mes six ans, dans mon premier cours de danse. Elle n’avait jamais contraint aucune de ses filles à s’y rendre ; et moi, son seul et unique fils, avait dû y aller toutes les semaines au lieu d’être trainé dans des sports viriles comme le karaté ou le football. Le mythe des Oswald prétend que cela avait été, à la base, une menace de ma mère pour remédier à ma tendance cleptomane, qui me poussait à voler les flacons de parfum de mes sœurs ; comme je l’avais toujours fait malgré cette épée de Damoclès au-dessus de ma tête, la sentence était tombée. J’avais été obligé de faire une année de danse classique, malgré mes plaintes et mes protestations, les moqueries de mes amis et les collants qui grattent.
Et le pire, dans tout cela, était que j’avais adoré ce sport. A un tel point que j’en avais voulu faire mon métier. A un tel point que j’avais prétendu aller à l’université à Sydney pour échapper aux principes de mon paternel, alors qu’au final, j’allais toujours les jours dans une école spécialisée à la place. Je pense sincèrement qu’aujourd’hui mon père a encore du mal à pardonner ma mère d’avoir fait la bêtise de me lancer là-dedans dans mes plus jeunes années. Mais le mal était fait : j’étais contaminé, après tout. Jamais il n’aurait ce garçon joueur de foot qu’il avait toujours souhaité avoir.
Après avoir longuement observé Annalisa faire ses exercices, je finis par lui annoncer que la séance d’entrainement était terminée ; aussitôt, elle se détendit, et un air soulagé passa sur ses traits. C’était comme si je venais de lui dire que la séance de torture était terminée.
« Merci mon Dieu » s’exclama-t-elle.
Je me mis à sourire de plus belle en allant chercher mes affaires et me changer. J’avais l’impression d’être la personne la plus horrible qu’il soit sur cette planète en l’entendant parler de la sorte. Mais peu importe. Cela me faisait plus rire qu’autre chose. Lorsque je me retournai vers elle, je fus soulagé de constater qu’elle s’était rhabiller hors de mon champ de vision. J’étais un homme, après tout. Elle était belle. Calmer des ardeurs n’était pas toujours simple, et en étant danseur classique, c’était carrément suicidaire. Balayant toutes mes pensées parasite, je lui tendis une bouteille d’eau, avant de lui annoncer le programme de la prochaine séance.
J’allais finir par la tuer. Mais j’étais comme cela : presque naïf de croire que tout pouvait être possible avec un peu de bonne volonté.
« Ahem, Mr Sadique, tu as conscience que je ne suis qu’une débutante ? » me fit-elle remarquer.
J’haussai les épaules, balayant la question d’un geste de la main comme si elle n’avait pas réellement d’importance.
« C’est pour ça que j’ai précisé essayer. » répliquai-je d’un ton amusé. « Mais je suis un si bon danseur qu’il ne devrait pas y avoir de problème. »
Voilà que je me lançai des fleurs. Au fond, ce que je disais était complètement faux : l’homme, en danse classique, n’était pas celui qui emportait l’autre. Il n’était là que pour soutenir la femme. Que pour la rendre encore plus belle. Que pour l’aider dans ses gestes pour la soutenir, pour lui éviter de se faire mal, pour faciliter les enchainements.
Nous aurions beaucoup de travail, avec Annalisa. Des semaines de travail. Mais j’étais d’une motivation intarissable.
Mon sac American Apparel dans la main, je lui demandais si elle était prête à partir, et elle acquiesça. Nous nous dirigeâmes vers la sortie du studio de danse, et je poussai un soupir en sentant la légère brise ébouriffé mes cheveux lorsque nous nous retrouvâmes dehors.
« Dis-moi, qu’est ce qui a bien pu te pousser à vouloir torturer les gens comme ça ? Non sérieusement, c’est sympa de te donner tant de mal avec ma carcasse rouillée » me lança-t-elle lorsque nous commençâmes à marcher dans la rue.
Je levai les yeux au ciel.
« Et encore en parlant de carcasse rouillée, tu es gentille… » marmonnai-je, avant de sourire. « Je déconne, tu ne te débrouilles pas si mal pour une fille qui a osé arrêter la danse il y a… Quoi… Dix ans ? »
Je lui lançai un regard insistant alors que nous avancions tout doucement dans les rues, à notre rythme. Rockhampton City, à ce moment de la journée, était agitée. Après tout, c’était le centre. Après tout, si nous sortions en retard par rapport aux autres personnes travaillant au studio de danse, nous finissions par nous retrouver en plein dans les heures de pointe.
Cela était pour cela que nous avions opté pour la marche à pieds. Cela était dix fois plus rapide que prendre le bus, qui se retrouvait coincé dans les embouteillages de fin de journées, perdus parmi les voitures particulières et les taxis sortant de nulle part.
« Tu sais, je ne fais pas ça avec tout le monde. » repris-je en observant le ciel, pour répondre à sa question. « Disons que je trouve cela dommage que tu ais arrêté la danse… Parce que pour une débutante et une carcasse rouillée, tu te débrouilles très bien. »
J’avais dit cela en toute innocence. Mais au fond, mon message implicite était bien clair : il faut que tu reprennes la danse sérieusement, Anna. Et cela, je ne le disais pas forcément pour qu’elle en fasse son métier, non ; mais pour qu’elle puisse en profiter. Ce n’était même pas pour que je puisse me débarrasser d’elle ; parce qu’au fond, j’aimais lui accorder du temps pour cela.
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