Il la fixait, le regard perdu, hagard. Ayant encore du mal à comprendre pourquoi ou comment. Elle, sa douce, son épouse. Il se souvenait encore des derniers mots qu’elle avait osé lui dire. « Tu es enfin libre. » Libre… Oui, il avait dû accepter ce mariage arrangé, épouser une femme, lui qui rêvait caché de formes bien plus masculines. Mais, il l’avait été, libre. A ses côtés il avait trouvé une moitié. Moitié d’âme, personne qui vous comprend en un regard, qui empêche de monter trop vite sur ses grands chevaux, lui et son esprit trop vif. Tel un cheval qui part au galop. Alors non, il n’avait pas été prisonnier, car, en quarante ans de mariage il avait su l’aimer. L’aimer comme jamais. Lui faisant même un fils. Unique enfant, unique preuve d’amour. Amour particulier, mêlant amour, amant et amour, amitié. Un fin sourire se glissa sur ses lèvres. Il était seul maintenant, n’est-ce pas ? Doucement, la rose rouge qu’il tenait dans les mains alla se déposer sur la pierre. Pierre tombale. A jamais partie. « J’ai toujours été libre avec toi. » Un adieu, la fin d’une vie.

Il n’était plus que l’ombre de lui-même. Si seul dans ce grand lit froid. Il ne l’avait plus à ses côtés et il n’y arrivait pas. Son visage se marquant soudainement de rides, l’âge le rattrapant maintenant seul. Seul qui pourtant essayait de vivre, vivre et se battre. Vivre et travailler. Oui mais, jusque quand ? Jusque ce que la mort vienne le prendre à son tour. Il n’y arrivait plus et pourtant, lorsqu’il était revenu, son fils. Il avait compris à quel point il s’était laissé emporter, laissé tomber dans la noirceur. Alors, comme une gifle, il s’était relevé fortement, violemment. Rendant son fils souriant et fier. Se décidant enfin à partir à son tour. La retraite, la vie calme et douce l’attendait. Laissant les rennes de l’entreprise à son grand garçon et, lui, réapprenant enfin à vivre, sans elle.

Vivre, jusque quand ? C’était ce qu’il lui était passé par la tête lorsque son corps s’était vu tomber, le ciel devant lui, son corps heurtant lourdement le sol, son cheval inquiet. C’était ce qu’il lui était passé par la tête lorsqu’on lui avait annoncé sa maladie. Était-il devenu si vieux que cela ? Vieux au point de tomber malade alors qu’il lui avait semblé être en pleine forme. Réapprendre à vivre pour mourir ? Il avait cru retomber à nouveau mais, son fils l’avait envoyé dans cette clinique et, il avait décidé de le faire, pour guérir. Il avait eu raison. Parce que cette vie qui avait reprise, elle continuerait encore longtemps. Aussi longtemps que possible…au moins pour aimer à nouveau ?

Un rire rauque, un sourire et, doucement il glissa sa main dans la crinière de son beau Jack. Pur-sang, magnifique bête. Il avait demandé à le faire venir à Rockhampton dans sa nouvelle demeure, surement encore bien trop grande pour lui seul mais, trop d’argent, il avait toujours vécu ainsi, il ne se voyait pas faire autrement. Sa main glissa ensuite sur le museau avant qu’il ne l’embrasse, se rappelant de la première fois où il avait croisé ce regard si beau. Regard de cheval. Premier amour. Il avait alors douze ans, un jeune garçon qui se voulait fier, bourgeois. Un jeune garçon qui avait osé demander à monter et, sa passion s’était déclenchée. Puissante comme le cheval, il ne l’avait alors plus jamais quittée, jockey, cavalier, jamais il ne pourrait vivre sans ses bêtes.

WAOUH ! C'est un super choix d'avatar ! :bave: 
Bienvenue parmi nous & bonne continuation pour ta fiche

Merci beaucoup  

Bienvenue  

JEREMY IRONS  :bave:  
Je ne saurais qu'approuver un tel choix d'avatar. Bienvenue parmi nous

Merci beaucoup à vous  

Bienvenue parmi nous!  

Merci  

Jeremy :bave: 

bienvenue chez les fous  

Merci  

Merci beaucoup  

Bienvenue