La première fois que Pryam a bu de l'alcool, il était adolescent. Comme beaucoup d'adolescent, il voulait essayer, goûter, voir ce que ça faisait. Ce fut la même chose pour la cigarette. Il n'avait pas quinze ans quand il alluma sa première clope et inspira sa première bouffée de nicotine. Il s'étouffa, recracha la fumée par le nez, cru qu'il allait mourir, mais au fond, ça l'amusait, lui et ses potes étaient écroulés de rire. La deuxième bouffée passa mieux, puis la troisième et finalement toute la cigarette y passa. Ce fut bientôt le paquet, puis la cartouche dans le mois. Il n'arrêta pas depuis. A peine parvint-il à se raisonner et à ralentir un peu. Quand ses parents le découvrirent, ce fut le drame. Ils en firent tout un plat, il y eut des mots, des gestes, on lui confisqua ses paquets de clopes, on le consigna dans sa chambre et il sortait en douce pour aller fumer au parc avec ses amis. A cette époque, Pryam et Chloe, sa soeur de trois ans sa cadette, n'étaient pas spécialement proches.

Et puis il y eut les bals du lycée, les filles, l'alcool, les mauvaises notes, le sport, les notes qui remontent, l'alcool, les filles, les soirées... Les premières colères de Chloe, les premiers coups de poing dans les murs, les crises de nerfs, les caprices incessants et puis l'interrogation. Chloe n'était pas si méchante, elle n'était pas comme ça. Quelque chose n'allait pas. Mais quand il en parlait à son père, c'était toujours le même discours. Elle fait sa crise. Elle a trop été gâtée dans son enfance. Mais Pryam sait, lui, que quelque chose cloche. Il voit la détresse de sa soeur dans la froideur de son regard, mais il ne peut rien y faire. Alors l'alcool lui parait, inconsciemment, un bon moyen de faire passer la pilule, une pilule amère qui reste un peu trop coincée.

Mais un jour, le père prend les choses en main. Chloe est déjà partie, ou plutôt les parents l'ont mise à la porte, histoire qu'elle se prenne en main, enfin. Pryam travaille déjà au cinéma depuis quelques temps, à sa sortie du lycée. Chloe a fait son coming-out, et ça n'étonne pas le grand frère qui savait déjà au fond. Ça ne change rien. Chloe est Chloe et il l'aime comme elle est. Forte et fragile à la fois, même s'il ne montre rien, et qu'elle non plus. Le père donc, prend son fils entre quatre yeux et le fait interné à la clinique pour une cure de désintoxication. En apparence, Pryam est d'accord, et la démarche semble même venir de lui. Mais en réalité, c'est plus difficile qu'il n'y paraît. Pryam ne veut pas arrêter. Il ne veut pas arrêter de boire, de se saouler, pour oublier, s'enivrer de ce sentiment, de perdre le contrôle, parce que c'est tellement bon, quand tout coule sur vous, que vous ne pensez plus à rien. c'est plus facile. Et ça rend les choses plus facile en fin de compte. Mais il fait l'effort pour sa famille. Parce qu'il sait que ça ne le rend pas meilleur et qu'il est un mauvais exemple pour sa soeur. Du moins, c'est ce qu'il pense. c'est ce qu'on lui dit. Il comprend que c'est sa faute si Chloe en est là, sa responsabilité de grand frère. Il doit faire quelque chose. Il doit la ramener sur le bon chemin. Et il essaie. Il arrête de boire... pendant un temps. Il va aux Alcooliques Anonymes, il met de l'ordre dans sa vie. Et quand sa soeur est en prison, il lui écrit, lui demande de ses nouvelles, lui en donne de lui. Il lui offre même son toit quand elle sort et l'aide à trouver du boulot. Mais Chloe est Chloe et les choses ne sont pas si simples. Elle fini par partir et il se retrouve de nouveau seul dans son deux pièces, à tourner en rond, à boire son verre de whisky de temps en temps, quand la pression dans sa poitrine devient trop oppressante, que l'absence se fait trop présente.

Chloe est finalement internée à la clinique à son tour et Pryam se rejette la faute encore une fois, c'est sa faute. Tout est sa faute. Il n'a pas su faire en sorte que sa petite soeur retrouve le bon chemin à sa sortie de prison. Il a l'impression qu'elle tombe et qu'elle ne fait que tomber, sans jamais pouvoir remonter.

Finalement, c'est peut-être lui qui tombe, irrémédiablement, le sol s'écroulant sous ses pieds, sans parvenir à s'accrocher à rien, ni personne.

Mais en apparence tout va bien, parce qu'il garde le sourire, il blague, il rit, il vit.

Bienvenue parmi nous Excellent choix d'avatar

Merci  

Bienvenue

Jake :bave: :bave: 

Bienvenue

Ooooh Jake
Bienvenue parmi nous !

Putain que des beaux gosses !!!! Merci tout le monde  

sympa le slip sur la tête Julian  

Hey frangin, gros blaireau! Bienvenue!  

Frangiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiine  

Pryam D. Ring a écrit:

sympa le slip sur la tête Julian  

J'essaie de lancer une mode

tu as raison, c'est coolosse !  

Youpiiiiiiiiiiiie merci