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J'étais dans son bureau, l'endroit que je détestais le plus. Mes collègues croyaient qu'à chaque fois que je rentrais là, c'était parce que j'avais des problèmes, c'est vrai, mais pas les mêmes qu'ils peuvent croire. Je foutais la trouille à tout le monde. Depuis un petit moment, j'inquiétais Max'. Je le savais, mais je ne lui ai rien dit. Peut-être que j'aurais dû. J'aurais réellement dû... Maintenant, je me retrouve seul parmi cette merde. Ce n'est pas comme si mon patron était le meilleur ami qu'on pouvait avoir. C'était plus comme un grand frère, ou un père pour moi. Il faisait attention à moi, à chaque fois, il me poussait pour que j'en parle à quelqu'un, ou que je prenne de la médication pour contrôlé mes troubles neurologiques, ou même encore que je commence les traitements, la chimio. Je lui disais toujours non, mais cette fois, je devais vraiment faire quelque chose, je ne supportais plus les maux de tête, je perdais assez régulièrement conscience, je n'aimais pas ça. Pas du tout. Notre discussion fut assez courte, il y avait de long silence, qu'on ne savait pas contrôler, mais nous n'étions pas vraiment mal à l'aise. Vingt minutes, c'était terminé.

Je sortis du bureau de mon patron et le saluai. Je fis un pas et me tournai pour marcher. Je m'arrêtai sec plongeai mon regard dans le sien. Mon coeur s'emballa, je n'arrivais pas à parler. J'avalai ma salive difficilement, il y a deux nuits, elle m'avait mit à la porte, elle ne m'avait même pas laissé parler, ni même entré. Figé, comme in bloc de ciment, j'ai les lèvres closent et je ne dis rien. La porte s'ouvrit dans mon dos.《 Naugthingan, vous avez oubliez votre... 》Il s'arrêta, il devait avoir la même réaction que moi. Je ne me tournai pas vers lui, je la fixais, elle. Je l'entendit se racler la gorge, il était embêté. Il savait très bien que je n'en parlais à personne. 《 Vous repasserez plus tard. 》Il enfouis le bout de papier dans sa poche et retourna dans son bureau fermant la porte. C'est à ce moment que je su agir. Je baissai les yeux et passai à côté d'elle pour m'éloigner. Je ne m'étais pas encore remit de ce qu'elle m'avait vivre cette nuit là. J'entendis ses pas presser les miens. Je passai mes mains dans mes cheveux et tournai la tête vers elle, puis le corps. Je m'arrêtai et la fixai à nouveau. 《 Qu'est-ce que tu fais ici ? 》 Ma voix était loin de contenir un quelconque reproche. Elle tombait simplement mal. Je regardai ailleurs et passé ma main dans mes cheveux. Je devais me reprendre, elle était surement inquiète. 《 Je suis désolé si je ne t'ai pas donné de nouvelles ces deux derniers jours... Mais avec ce que tu m'avais dit... Je ne pouvais simplement pas. 》

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Ça faisait deux jours que mon cas de santé avait empiré, ce n'étais pas si pire, mais faut croire que j'étais pris dans. Moi, je dis que ce n'est rien, mais à chaque fois que j'en parles à mon patron, il prend peur et me fait la morale sur mon manque de professionnalisme, face à mon cas. Je lui riais à la figure à chaque fois. Cette fois, je n'avais pas rit, je devais m'y faire, si je ne faisais rien, j'allais mourir... Je ne voulais pas m'accrocher à cette solution, je n'avais pas envie d'être cloîtré dans cet établissement. J'y passe déjà la majorité de mon temps, comment est-ce que j'allais faire pour me sortir de cette histoire sans à avoir à vivre la chimio. Qu'est-ce que je pourrais faire s'il m'arrivait quelque chose, personne n'était au courant, je n'avais en rien réglé mon testament, je n,avais pas envie de le faire non plus. La seule personne qui était au courant se trouvait à être mon patron, la seule personne qui devait le savoir. Pour la simple bonne raison que c'est à cause de lui que je suis au courant. C'est lui qui l'a diagnostiqué. Je lui avais parlai de mes maux de tête avant qu'il ne prenne les scans. C'était une attente interminable de savoir ce qui trottait dans ma tête. Ce matin, je m'étais enfournai dans son bureau, je ne voulais plus en sortir, j'étais enfermé dans un coin, allongé par terre à fixer le plafond. Rien à faire, je ne voulais pas bouger. Il m'avait examiné à nouveau pour me dire que je devais faire quelque chose, que je devais m'en occuper. Je m'étais résigné à prendre quelques médicaments pour calmer mes problèmes neurologique. Je ne m'attendais pas du tout à croiser Milena en sortant de son bureau. C'était la femme de ma vie, mais pourtant, je n'étais pas capable de lui dire que j'allais mourir. C'était une phrase qui ne voulait simplement pas sortir de ma bouche quand je la regardais. Je l'aimais trop pour lui dire qu'elle ne pourrait pas vivre sa vie sans moi. Je ne voulais simplement pas que ça arrive. Je voulais ne pas lui dire pour pouvoir passer mes derniers jours avec elle, mais tout ce que j'ai mais, c'est m'éloigner d'elle. Ce n'était qu'une torture. Je la regardais me regarder. Elle avait prit mon poignet, elle m'avait arrêté, mais je m'étais arrêté au même moment. Non, je ne la fuyais pas, je fuyais l'idée qu'elle pourrait me voir mourir, c'était trop dure pour moi. Je ne voulais pas poluer sa vie avec la fin de la mienne. Je ne contrôlais pas ce qui m'arrivait, je ne voulais pas être prit dans cette hôpital, dans une chambre, sur un lit, seul, plus que je ne le suis en ce moment. Mais à quoi bon ça me sert de ne pas profiter du fait qu'elle est là, avec moi au lieu de fuir. Pourquoi est-ce que je ne lui disais pas! Je me faisais du tord en lui cachant toute cette histoire. J'avais besoin de lui dire que je l'aimais et qu'elle me regarde de ce regard avec lequel elle me regardait avant. Qu'elle me réponde de cette façon que elle seule arrive à faire pour me rendre heureux. Il fallait qu'on parle, mais je ne voulais pas. Elle me donnait l'occasion de lui dire, mais je ne voulais toujours pas. « Oui, je le sais... » Je poussai un soupire et fermai les yeux en tournant le visage. Je voulais hurler, fuir, je sentais coeur se déchiré, mon visage le démontra, j'étais attristé avec ce qu'elle allait vivre, pas maintenant, mais pas dans dix ans, entre les deux. « Je ne veux pas t'ignorer Milena, je ne veux pas te faire affronter ce qui ce passe, c'est beaucoup trop pour toi. Ça me fait mal à moi aussi, crois-moi, mais je n'arrive pas à faire autrement. » Je la regardai sur la fin de mon mot. J'avais le regard légèrement froncé, mais rien d'agressif, c'était plus pitoyable que colérique. Je voulais lui dire que je l'aimais, que je ne serai pas toujours là pour elle, mais que je voulais me reprendre. Son contact m'avait manqué, j'avais attrapé sa main sur mon poignet et je la serrais doucement.

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« Ce qui se passe.. ? Mais qu'est-ce qui se passe, Lenny ? » me demanda-t'elle. « J'ai besoin de savoir, tu comprends..? Parce que je ne veux pas revivre ce qui s'est passé il y a deux jours. Dis moi ce qui se passe. Si c'est une autre femme, très bien, mais dis le moins au moins. Je préfère la franchise au mensonge. » Ma respiration s'accéléra, je ne pouvais pas lui dire, je savais très bien comment ça allait finir. Je commençais à paniquer, j'avais peur de déraper. Mon coeur battait de plus en plus vite, je le sentais dans ma tête. J'avais peur, je devais me retenir, contenir ce problème. Je pris de grandes respirations, encore et encore, toujours en la regardant. Je savais que ça allait arrivé, je devais me concentrer. Je fermai les yeux en avalant difficilement ma salive. Je ne veux pas lui dire, mais elle insiste trop, je ne veux pas, je vais lui faire mal à lui dire ce que j'ai. Je ne mentais pas, je cachais seulement la vérité, je ne voulais simplement pas plus. « Il n'y a aucune autre femme que toi dans mon coeur Milena, c'est toi que j'aime... » Ma respiration était forte, trop forte à mon gout, je ne faisais qu'entendre ma veine au niveau de ma tempe se gonfler et reprendre sa forme. Gonfler à nouveau et puis gonfler encore plus, j'étais sur qu'on pouvait la voir. Je tournai légèrement la tête comme pour lui cacher cette grosse douleur et cette veine qui voulait sortir. Je perdais tranquillement le contrôle. « C'est grave..C'est ça ? » C'est grave, oui ce l'est, Milena, c'est grave, je vais mourir. Je vais mourir t'as comprit! Je vais mourir bordel, j'ai un foutu cancer, je vais mourir, voilà ce qu'il y a. Je ne te le dis pas, parce que je sais que ça te fera plus de mal que ce que je fais en ce moment! « Il faut que tu me le dises.. Je t'en prie. » Non Milena, non, je ne peux pas te le dire, c'est trop dure, beaucoup trop dure!. Je sentis une lourde douleur dans ma tête. Je ne pus retenir un cri. Je pris ma tête entre mes mains et me plaquai contre le mur. Je me tus en serrant les dents. Je levai difficilement les yeux vers elle et me glissai contre le mur. Une main contre celui-ci, l'autre contre ma tête, je me dirigeais vers le bureau de mon patron. « Trevor... Trevor!... TREVOR! » J'entendis la porte ouvrir, mais je ne la voyais plus, je ne voyais que des taches. J'avançais difficilement, je partais, encore, petit à petit. Je me sentis céder, tomber. La dernière chose que j'entendis, c'est mon patron m'appeler. « LENNY!!! »

Docteur Trevor Sanders, cancerologue, mais aussi grand ami de Lenny-Luck Naughtingan. Il était sortit de son bureau et avait vu son employé tomber inconscient. Il avait couru vers lui, l'avait agrippai au bon moment l'empêchant de percuter le sol. Il était tombé avec lui et l'avait allongé au sol. Elle avait prit sa tête entre ses mains ouvrant les paupières. Aucunes réactions pupilaire. Il lui frappa les joues, rien. « LENNY!! PUTAIN LENNY! C'EST PAS LE TEMPS DE LÂCHER!! » Au même moment, des infirmières arrivèrent. Elles s'approchèrent. « Docteur qu'est-ce qu'il se passe ? » Il ne faisait plus attention. « Un patient atteint d'une tumeur, aller me chercher ce que j'ai besoin. » Elles quittèrent rapidement. Il appuya à la bonne place à l'épaule pour voir si la personne est inconsciente..

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Trevor, un ami, un frère, celui qui connaissait mon État. J'ignorais totalement ce qui allait se passer maintenant. J'ignorais totalement comment ça allait finir. J'espérais qu'il ne dévoile pas ce secret que je gardais ardemment en moi. Je savais très bien que mon secret serait montré en plein jour après ça. Pour être honnête, je savais très bien comment tout ça allait finir. J'allais mourir, mais quand, là était la question. J'était perdu dans ma tête, j'étais là, avec cette tumeur. Elle riait, encore et encore, tout pour me rendre fou, comment est-ce que j'allais bien pouvoir vivre avec ça dans ma tête, je devais faire quelque chose.

De l'autre côté, Trevor essayait tend bien que de mal de me réveiller. Les infirmières revinrent en courant. Trevor se redressa et prit quelque chose. Il revint à moi et poussai Milena pour qu'elle s'écarte. Il se pencha vers moi et observa si je respirais, observa si mon coeur battait. Il était faible, mon souffle quasi inexistant. Il observa la boîte et l'ouvrit rapidement. C'était une aiguille, longue et imposante. Il tendit la main vers les infirmières, l'une d'elle lui tendit une paire de ciseau. Il coupa mon chandail et appuya à quelques reprises sur mon torse et leva la main dans les airs. Il enfonça l'aiguille au niveau du coeur et y vida le contenu de la seringue.

Je sentis une énorme pulsation me réveiller. J'ouvris difficilement les yeux et me redressai en remplissant mes poumons d'air. Trevor mit sa main sur mon front et me plaqua au sol. Je tournai les yeux vers lui et vers mon torse. Il arracha l'aiguille et la jeta à côté de lui. « Lenny, s'en est assez, tu dois faire quelque chose. - Trev... - La ferme Lenny. » Je poussai un soupire et fermai les yeux. J'avais encore mal à la tête, elle me faisait atrocement souffrir et je n'arrivais pas à la faire passer. « les cachets. - Tout de suite. - Quoi ? - Avale. » Il m'enfouit un cachet dans la bouche et me fit avaler. Il me redressa et me regarda dans les yeux. Il passa sa lumière sur mes yeux, j'avais mes réactions habituel. Il poussa un soupire et passa sa main dans mon cou et posa son front sur le mien. Il me regarda dans les yeux et tourna la tête vers la gauche. Je tournai la tête à mon tour, mon coeur me déchira.

« Milena... » Non, non, non. Je ne voulais pas ça. Je la regardai attristé et détruit. Je ne voulais pas qu'elle se retrouve la dedans. Milena, je suis désolé, je suis vraiment désolé, pardonne-moi mon amour, je ne voulais pas que ça finisse comme ça. Je ne voulais pas que tu le sache comme ça, je ne voulais tout simplement pas que tu le sache. Stupide cerveau, stupide tumeur. Elle n'en avait pas assez de me détruire, fallait qu'elle s'en prenne à ma fiancée, celle que j'aimais, la femme de ma vie. Je regardai Trevor, le suppliant du regard de ne pas l'avoir dire, mais il regarda ailleurs, elle le savait. Je baissai les yeux en poussant un soupire. j'avais mal à savoir qu'elle le savait maintenant.

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Je venais d'ouvrir les yeux, Milena était là, elle avait été témoin de cette scène, quelle horreur. J'aurais préféré qu'elle ne voit jamais ça. Elle méritait mieux, mieux que cette vérité. Je ne devais pas lui dire, elle avait trop souffert de cette clinique. Qu'elle soit la cause ou non de cette maladie, j'allais être enfermai ici pour longtemps. Je devais me battre contre cette maladie, pour elle, pour nous. J'avais dis son nom, comme pour la ramené sur la terre, ferme, sur ce monde réel. Je la fixais, détruit par le fait que je lui faisais vivre ça. Peut-être aurais-je dû la laisser, la quitté pour ne pas qu'elle subisse ma mort, mais je l'aimais trop pour ça, je crois que la laisser, l'abandonner en lui disant que je ne l'aimait plus, m'aurait tué plus qu'autre chose. Lui mentir me faisait survivre, mais je me faisais mal, tout comme je lui faisais mal. Je m'attendais à ce que peut-être elle me quitte pour toute cette douleur que je lui avais imposé, mais...

« Je t'aime, Lenny. » m'avait-elle murmuré, un soulagement immense qui me prit de plus belle. Je restai adossé au mur à la regarder. Trevor c'était redressé après m'avoir balancé le pot de médoc. Il me fit signe de repasser plus tard. Je levai la main pour donner mon accord. Pour l'instant, je devais récupéré cette femme que j'aimais. « Tout ira bien..Tu vas voir, on va s'en sortir. » Je serrai doucement sa main la montant à mes lèvres l'embrassant doucement. « Parce que tu ne peux pas partir. Pas toi. » Je la caressai doucement et l'embrassai à nouveau, cette douceur, elle m'avait tant manqué. « Je t'aime aussi Milena, plus que tout. Je ne voulais pas te faire vivre ça... Ça me fait mal que tu le saches, mais maintenant, je me rends compte que je t'en ai fait plus en ne te le disant pas. Pardonnes-moi... » Je la tirai vers moi la serrant contre moi du mieux que je pouvais. Je fermai les yeux respirant son odeur. Je posai mes lèvres contre son cou l'embrassant à quelques reprises. Je la reculai doucement et passai ma main sur sa joue attirant son visage vers le mien. Je l'embrassai ardemment, elle me manquait plus que tout, plus que ma vie sans cette maladie. Entre deux souffles, je laissai tomber : « Tant que je t'ai toi, je survivrai à n'importe quoi, j'en suis sur. J'ai besoin de toi Milena, même si je ne le montrais pas ces derniers mois. J'ai cherché à agir autrement, mais je ne trouvais pas. J'avais besoin de toi, j'ai besoin de toi, je ne sais seulement pas comment m'y prendre. Milena, pardonnes-moi... »