Constamment entrain de fureter à droite à gauche, tenir en place plus de cinq petites minutes est beaucoup trop me demander. Depuis ma plus tendre enfance, il me faut absolument une occupation à réaliser ou un but à atteindre à tout bout de champ si on veut que je reste calme. Etant très lunatique d'une part et ma bipolarité n'arrangeant rien, j'ai souvent tendance à m'en prendre tendance aux gens pour rien et à passer du rire aux larmes ou à la crise de colère sans avoir spécialement besoin de raison pour ça. J'ai toujours eu une profonde aversion à montrer mes sentiments en public et c'est la raison pour laquelle j'ai tendance à m'enfermer dans un coin de ma chambre et à replier mes jambes contre mon torse pour pouvoir pleurer en paix, même s'il est extrêmement rare que je me laisse aller à des états aussi pitoyables que cela.

Extrêmement impulsif, il vaut mieux éviter mon chemin à tout prix si je suis de mauvais poil ou en pleine crise, le risque que je finisse par devenir violent étant plutôt élevé dans ces cas-là. Malgré ces innombrables défauts, je pense posséder quelques qualités que certains proches tentaient de venter à l'époque où ils venaient encore me rendre visite, même s'il n'est pas vraiment certain que je les possède toujours à l'heure actuelle. Par exemple, je suis un homme de parole et lorsque je fais une jure quelque chose à quelqu'un, maladie ou pas, je m'efforcerai toujours de tenir ma promesse quoi que cela m'en coûte. Je suis extrêmement franc, parfois même trop, et je suis bien loin d'avoir ma langue en poche. En dehors de cela, malgré ce qu'on pourrait croire, il me reste encore suffisamment de raison que pour parfois avoir des éclairs de lucidité et récupérer un certain raisonnement, même s'il est tordu, flou et incompréhensible malgré tout la plupart du temps.

Dossier Médical: Les gens ont toujours trouvé et répété que j'avais un caractère étrange, différent des autres. Pourtant, ça n'a jamais vraiment alerté mes parents avant que je ne tente d'étrangler un enfant à l'école tandis que j'étais âgé de huit ans. J'avais déjà fait preuve de violence quelque fois mais mon entourage considérait simplement que j'étais caractériel et impulsif, purement et simplement. C'est lorsque ma mère me demanda 'pourquoi avais-je fait cela' et que je lui avais répondu qu'on m'avait dit 'qu'une petite voix m'avait dit de le faire' qu'elle sembla comprendre que j'avais un gros problème. Après avoir été ausculté par le spécialiste qu'on en conclut que j'étais schizophrène. Vint ensuite s'ajouter à ce diagnostique déjà lourd la bipolarité qui ne fut découverte qu'il y a deux ans de cela, quelques mois avant mon entrée à l'hôpital et quelques semaines avant ma première tentative de suicide.