Je sais, je suis folle de débarquer à l'improviste : je vais peut être me faire jeter parce qu'il est dans un mauvais jour, ou alors au contraire il va être bien et il va accepter de me suivre. J'ai demandé une permission, la veille, de sortir un peu avec lui, sans lui en parler. Nous allions bien voir ce que ça donne. Devant le miroir, je penche la tête, me regardant : rien n'a changé, toujours blonde, cheveux courts, yeux bleus clairs. Toujours Francis. Je souris de toutes mes dents et me mit à chanter une des dernières musiques que j'avais composé : when i look at you. Très vite, en traversant en sous vêtements pour rejoindre ma chambre, je fus rattraper par mon soucis et je m'écroulais comme une daube au sol, en sentant mon cœur se contracter et mes poumons refuser de l'air. Je fermais les yeux et respirais doucement, une main sur ma poitrine : pas maintenant, s'il te plait, je dois aller le voir. Je dois aller voir Emrys.. Ma tête tournant, je la mis en arrière, la bouche ouverte pour récupérer le souffle. Plusieurs dizaines de minutes passèrent, sans que rien ne bouge. Je sentis mon masque sur la bouche et je rouvris les yeux en voyant ma mère. Elle parlait, me criait sûrement dessus par mon imprudence, mais je n'entendais pas. Je posais ma main sur le masque et petit à petit, mes poumons se calmèrent, et je pus le retirer et respirer normalement. Je me relevais doucement, ma mère prenant mon bras. Je me dégageais violemment, lui disant que je n'avais pas besoin d'elle. Et elle claqua la porte en partant. Je soupirais et posais mon masque sur le bureau avant de me diriger vers l'armoire. On opte pour le leggings noir, le tee shirt court et les vans. J'aime bien quand je ne porte pas trop de trucs : je me fatigue moins ! Une fois habillée, coiffée, maquillée, je sors de ma chambre et descend : personne. Bon bah tant mieux. Je ne prends pas mon sac, je sors, je ne ferme pas : je sais qu'il y a quelqu'un dans la maison quoi qu'il se passe. Et je pars. Je prends le bus. J'attends. Il est 7h52 quand j'arrive : je sais que les infirmières l'ont réveillés depuis 07h00 pour qu'il soit prêt. J'avance dans l'allée, je souris à Lola. Je me dirige vers elle, et sans que je ne prononce un mot, elle prend la parole. '' Il est dans sa chambre. Mais faites attention : il n'est pas dans un bon jour. '' Je soupirais et tournais les talons : youpi ! Je marchais dans le couloir, redoutant le moment où j'allais me faire envoyer bouler, mais tant pis, c'était le risque hein. Je tapais trois fois puis entrouvris la porte et le regardais en souriant. '' Surprise ? ''