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 dans les couloirs, on croise des choses bizarres X saphire

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MessageSujet: dans les couloirs, on croise des choses bizarres X saphire   dans les couloirs, on croise des choses bizarres X saphire EmptyMar 23 Juil - 16:09



La nuit était tombée sur la ville depuis un long moment à présent. Les lampadaires éclairaient les rues de leur lumière jaunâtre. Et dans le halo d'un énième poteau noir, une silhouette se détache. Les boucles rousses cascadent sur ses épaules nues, propres mais floues et désordonnées. Un carambar entre ses lèvres, elle joue fébrilement avec le papier d'emballage. Ses commissures s'étirent quand elle lit la blague stupide qui s'y trouvent inscrites, se demandant sérieusement comment des personnes pouvait être payés pour écrire des choses aussi ridicules. Son tee shirt trop grand dévoile sa peau pâle parsemée de tâches de rousseur. Ses jambes trop maigrichonnes sont à peine cachées par la longue jupe noire qu'elle porte par dessus ses chaussures montantes en cuir, récupérées lors d'une de ses escapades nocturnes dans une maison de riche.

Enfin au bout de la route, la porte d'accueil de la clinique. Quelques lumières brillent encore dans les étages supérieurs alors que le rez-de-chaussée grouille des dernières urgences de l'équipe de nuit. Silencieuse comme un renard, discrète comme toujours, elle se glisse entre les portes coulissantes, ramenant une de ses boucles rousses derrière son oreille. Le personnel est occupé et c'est tant mieux. Personne n'ignore que la rouquine ne ressort jamais les mains vides de l'établissement et moins on la voit, mieux ses petites affaires se portent. Disparaissant derrière une famille en pleine discussion animée, elle esquive facilement Sandy, de l'accueil, continuant son chemin mine de rien dans les couloirs aseptisés. Ses pas l'amènent naturellement à l'entrée du service de psychiatrie, celui qu'elle connaît par contre et où elle sait qu'elle n'aura aucun mal à trouver des substances suffisamment fortes pour compenser ses crises de manque. Mais soudain elle se fiche, fondant sur la première pile de magasine qu'elle aperçoit, prenant place dans une salle d'attente déserte. "T'es allée prendre ta part de gâteau du p'tit Tim ? Maria s'est encore démenée, tu devrais y aller, il en restait pas mal en salle de repos pédia quand je suis allée voir avant." Lucky jette un coup d'oeil par dessus le magasine, observant les deux infirmières quittées le service en direction des ascenseurs. A peine se retrouve-t-elle seule qu'un lger sourire étire ses lèvres. Depuis quand n'avait-elle pas mangé un bout de gâteau maison ? Les maisons qu'elle visitait généralement ne contenaient que des aliments bio ou des trucs de régime, rarement des petits plats maison.

Il ne lui fallut que quelques secondes pour se décider et se mettre en chasse du fameux gâteau parfait de Maria, sûrement une autre infirmière du service pédiatrique. Ses pas résonnent dans les couloirs déserts. A une heure aussi tardive, la plupart des gosses sont perdus dans les bras de morphée, une chance pour elle, ça lui évitera d'avoir à inventer une histoire abracadabrante pour justifier sa présence dans les endroits interdis normalement aux patients -surtout quand on en est pas une. Et enfin, le saint graal s'offre à sa vue quand elle aperçoit sur la table de la salle de repos des infirmières les restes de ce qui avait dû être un énorme gâteau au chocolat d'anniversaire. Se léchant les babines avec envie, elle s'en coupe un bout généreux sur la pointe des pieds, y croquant comme si elle n'avait rien mangé depuis des mois, des miettes sur les joues, sur les doigts et même sur le sol. Mais soudain, elle s'interrompt dans sa dégustation extatique, fixant le cadran de la porte duquel se détache une frêle petite silhouette. "Qu'est-ce que tu fous là ? Retourne au lit ou j'appelle les infirmières." Les menace,s ça marche toujours sur les gosses non ? En tout cas, celle-là n'avait pas intérêt à lui casser les pieds, la patience ne fait malheureusement pas partie des qualités de la jeune rouquine.
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MessageSujet: Re: dans les couloirs, on croise des choses bizarres X saphire   dans les couloirs, on croise des choses bizarres X saphire EmptyMar 23 Juil - 20:57



every teardrop is a waterfall.



Le même cauchemar se repassait dans ma tête, ma petite maman est là devant moi et puis d'un coup, elle disparait me laissant toute seule dans cette pièce sombre et sans fenêtre. Je l'appelle encore et encore, je pleure, je cours partout mais, elle n'est plus là et la seule chose qui m'accompagne, c'est Poppy, mon lapin, mon doudou que j'ai depuis la naissance et que j'aimais plus que tout après maman et tatie Morgane mais, il est tout mouillé à cause de mes larmes qui coulent comme des chutes d'eau. Je finis par tomber sur le sol, les jambes repliées tout contre moi, me balançant doucement pour essayer de me calmer. C'est à ce moment-là que je me réveillais, les joues mouillées par de vraies larmes, mon mauvais rêve me semblait tellement réel que cela me faisait vraiment pleurer. Maman disait que cela pouvait arriver, quand les rêves sont trop forts mais, que ce n'est pas grave, car ce qui se passe une fois que je m'endors, n'arrive jamais en vrai, parce que c'est que mon imagination. Elle me faisait un bisou et me bordait dans mon lit tout en me disant que je pouvais me rendormir, qu'elle était à côté de moi et qu'elle ne me quitterait pas, temps que je ne serais pas dans un autre rêve, bien plus joli et joyeux. Mais alors, si tout cela n'est pas réel...pourquoi je rêvais de choses qui sont arrivées, pourquoi je la vois partir comme ça ? L'un des docteurs qui prenaient soin de moi m'avait dit que cela pouvait m'arriver et que c'était normal, que c'était mon cerveau qui assimilait les choses et les exprimait mais, je n'étais pas habituée et ne le serait sûrement jamais. J'avais peur de fermer les yeux et de revoir à nouveau le même moment, c'est pour cela que je restais éveillée et que je combattais la fatigue jusqu'à ce qu'elle m'emporte de force.

J'ouvrais les yeux, remarquant alors par la baie vitré de ma chambre que dehors, il fait toujours nuit. Je ne sais pas quelle heure il est, à vrai dire...j'étais en train d'apprendre cela à l'école avant l'accident et entre temps, j'ai tout oublié à part que, quand les deux aiguilles sont sur le chiffre 12, tout en haut, c'est qu'il est soit midi, soit minuit. Je frottais mes yeux endormis pour enlever cette drôle de sensation de sable tout en me redressant dans mon lit d'hôpital. Je pris un instant pour écouter les bruits et comme je m'en doutais, il n'y avait personne dans les couloirs, signe que tout le monde devait être endormis et les infirmières en train de s'occuper comme elle le pouvait. J'avais déjà demandé à une d'entre elles pourquoi elle restait là, la nuit, elle m'avait répondu que c'était parce qu'elle travaillait aussi le soir, pour prendre soin de nous. Cela devait être bizarre et pas coutume de travailler alors qu'on devrait plutôt être au lit. Je relevais les couvertures de ma main valide et arrivais à sortir du lit sur la pointe des pieds, tellement celui-ci était trop grand pour moi. Silencieusement, j'enfilais mes pantoufles que l'on m'avait ramenés de chez moi et sortis de la pièce avec une envie de faire une balade nocturne. La nuit, c'était toujours le meilleur moment pour se promener, les couloirs sont vides, le silence est là et il n'y a personne pour me dire « va dans ta chambre, tu dois te reposer, jeune fille. » J'en avais marre de devoir rester dans mon lit ou dans l'espace de jeu, je voulais voir d'autres horizons même si ce n'était que des couloirs et des salles d'attentes sombre et vide. Je n'avais pas peur à vrai dire, j'avais l'impression d'être dans un autre monde, un monde silencieux ou les bips bips des machines étaient les seuls bruits que l'on pouvait entendre.

Je marchais tranquillement, atteignant le bureau des infirmières. La lumière était allumée et on pouvait entendre du bruit y provenir. Doucement et curieuse, je m'avançais pour savoir qui cela pouvait être en espérant que ce soit Carla, la gentille infirmière qui me donnait parfois des bonbons en secret. Mais la dame à l'intérieur ne ressemblait en rien à mon infirmière, elle n'était pas brune mais, rousse, ses cheveux n'étaient pas bouclés, sa peau bien trop blanche et surtout, elle ne portait pas de blouse. Je fronçais les sourcils et m'avançais doucement jusqu'à l'encadrement de la porte, observant la jeune dame manger une part du gâteau d'anniversaire de Tim. Je sursautais légèrement alors que l'inconnue m'avait repérée, je la regardai un instant l'écoutant me dire que je devais déguerpir sinon, elle allait prévenir une infirmière. Durant ma ballade, je n'avais croisé aucune d'entre elles, signe qu'elles étaient sûrement en train de s'occuper d'un patient. Je regardais derrière moi, pour voir s'il y avait quelqu'un, puis fis quelques pas à l'intérieur, serrant Poppy contre moi. « Tu es une amie de Tim ? Parce que c'est son gâteau. Je m'appelle Saphire et toi ? » Demandais-je tout en continuant d'avancer jusqu'à elle. Je regardais le cake, il y en avait encore la moitié et je savais que j'allais avoir droit à une seconde part demain matin pour le gouter, c'est Carla qui me l'avait dit. Je m'installais sur une chaise, ne quittant pas la dame du regard, elle était drôlement habillée et puis elle avait plein de tache de rousseur sur le visage, comme ma tata.


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MessageSujet: Re: dans les couloirs, on croise des choses bizarres X saphire   dans les couloirs, on croise des choses bizarres X saphire EmptyVen 26 Juil - 7:55



Le gâteau était un délice, même plus que ça. Le goût du chocolat lui faisait l'effet de la plus exquise des douceurs dans sa gorge sèche. Cela devait faire des années qu'elle n'avait pas goûté à un vrai gâteau. Depuis qu'elle avait quitté sa famille d'accueil de Glasgow à vrai dire. Certes, ce n'était pas le paradis, pas non plus la famille de ses rêves, mais au moins elle avait un toit sur la tête un repas chaud chaque soir dans son assiette, une espèce de sécurité qu'elle avait perdu dès lors qu'elle s'était mis en tête que l'herbe serait plus verte ailleurs et surtout loin de cette ville qui l'avait vu grandir tout autant qu'elle l'avait vu s'enfoncer dans des travers dangereux. Ne restait dans ses mains que le côté dur du gâteau, rendu craquant par la cuisson. Elle le pose sur la table, essuyant ses mains sur sa grande jupe noire et balayant les miettes autour de sa bouche d'un geste de la main. Ses yeux clairs se posent sur l'enfant, fronçant légèrement des sourcils. C'était donc fini les enfants qui flippaient dès qu'on les menaçait un peu d'aller les dénoncer aux adultes. Quelque chose la perturbait chez cette gamine. Peut-être parce qu'avec ses grands yeux, ses bouclettes et son air candide, elle lui rappelait étrangement l'enfant qu'elle avait pu être un jour, il y a bien longtemps.

A ses questions elle reste muette, se contentant de la dévisager encore un peu. "Qu'est-ce que ça peut te foutre." La rousse tourne les talons, observant la petite pièce avec plus d'attention. Ce n'était sûrement pas une gamine qui allait perturber ses plans. Surtout que celle-ci avait l'air du genre pot de colle, tout ce qui ne lui fallait pas dans ces moments où elle venait faire son marché dans les réserves de l'hôpital. Elle ouvre plusieurs tiroirs, posant son lourd sac à dos sur la table de la salle de repos. Quelques boîtes de médicaments divers, des seringues propres, bandages et vêtements de rechange, la chasse était bonne ce soir et le service de pédiatrie s'avérait être une source intéressante de sucreries et autres petits plaisirs auxquels elle avait appris à renoncer avec ses années d'errance. Elle entasse rapidement ses trouvailles dans la sacoche sans prêter attention à la petite blonde. Cependant, elle ne peut s'empêcher de lui décocher des regards en coin. Elle allait vraiment rester dans ses pattes toute la nuit comme ça ? Le pire c'est qu'elle pouvait être capable de la faire repérer par le personnel de l'hôpital et avec ça, elle risquait de gros ennuis.

Soudain la rouquine s'interrompt après bien cinq minutes de silence, les poings sur les hanches. L'envie de lui dire d'aller se faire foutre lui brûle les lèvres mais vu le manque d'efficacité de cette technique, elle s'abstient. A la place, elle s'approche, posant ses mains à plat sur la table face à la gamine. "J'vais te dire qui je suis. Je suis Carabosse, la sorcière. Et si tu décides pas rapidement à retourner dans ta chambre, je viendrais te voir dans tes rêves pour les transformer en cauchemar et après ça, j'irais kidnapper ta maman pour en faire du hachis pour mon chat noir." Elle finit sa tirade démoniaque par un sourire torve, espérant que sa chevelure rousse suffirait à compléter sa panoplie de sorcière. Parce qu'il était hors de question qu'une enfant vienne compromettre son garde manger préféré et son seul lieu de repli dans ce continent étranger.
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MessageSujet: Re: dans les couloirs, on croise des choses bizarres X saphire   dans les couloirs, on croise des choses bizarres X saphire EmptyDim 28 Juil - 17:12



every teardrop is a waterfall.



J'aimais marcher dans les couloirs, surtout la nuit. C'était différent et l'activité n'était pas du tout la même, à cette heure là, les gens dorment profondément dans leur lit, il n'y avait donc personne dans les couloirs, à part les quelques infirmières. Parfois, les portes des chambres étaient entre ouvertes et je m'arrêtais souvent pour y jeter un coup d'oeil, trouvant alors d'autres enfants comme moi en train de faire dodo, emmitouflés dans leurs couvertures. Certains avaient des doudous tout comme moi, à part les plus grands mais, je ne comprenais pas pourquoi il n'avait pas besoin de leur peluche avec eux et je ne pouvais pas m'imaginer vivre sans mon petit Poppy, ce lapin beige qui me suit depuis que je suis née. C'était mon papa qui me l'avait offert à ma naissance, mon tout premier cadeau de sa part et celui que j'aimais le plus. Certes, ses poils étaient en pagailles et ses oreilles étaient quelques peu trouées mais, il restera toujours ma peluche préférée et pour rien au monde je voudrais le jeter à la poubelle. Il venait toujours avec moi, quand maman et moi on partait en voyage, il m'attendait sagement sur mon lit, quand j'étais à l'école et puis, maintenant que j'étais toute seule, j'avais encore plus besoin de sa présence à mes côtés.

Je tournais la tête, apercevant à ma droite un chariot dans lequel, les infirmières entreposaient toutes les affaires, il y avait des aiguilles et rien qu'à cette idée, je grimaçais et contournais l'objet avant de continuer ma route. Je détestais ça, encore plus depuis l'accident de voiture. J'étais infernal avec les infirmières trouvant toujours une cachette pour ne pas qu'elles me piquent avec leurs seringues mais, on me retrouvait à chaque fois, il faut dire qu'il n'y avait pas beaucoup de cachette dans ma chambre. Ayant aperçu des bruits provenant du bureau des infirmières, j'entrais dans la petite pièce surprenant une dame en train de manger le gâteau d'anniversaire de Tim, elle semblait avoir beaucoup faim comme si, elle n'avait pas mangé depuis des jours. J'ouvris la bouche surprise, quand elle me répondit, elle venait de dire un gros mot et ce n'était pas joli. Je refermais la bouche, tout en continuant de la regarder. « Tu vas te faire punir, si tu dis un mot interdis. Ma grand-mère, elle me disait que ce n'était pas joli, quand une fille parle comme ça. Une fois, j'en ai dis un et bah, elle m'a couru après avec du savon pour me laver la bouche. Et tu sais, ce n'est pas bon le savon, ça pique la langue. » Je grimaçais en me rappelant se souvenir de ma mamie, elle était très gentille mais, elle n'aimait pas entendre des insultes, surtout celles avec le mot "dieu" dedans mais, je n'ai jamais compris pourquoi.

Assise sur la chaise, je caressais les oreilles de Poppy tout en regardant la fille rousse engloutir son bout de gâteau. Je la regardais de haut en bas, remarquant ses chaussures étranges et puis ses taches de rousseur sur son visage. Je l'observais sans rien dire, jusqu'à ce qu'elle se retourne pour me regarder droit dans les yeux, une chose était sûre, elle n'avait pas l'air contente pourtant, j'étais sûr qu'elle devait être encore plus jolie avec un sourire dessiné sur ses lèvres. Je l'écoutais me dire qu'elle était une sorcière et à cette idée, je ris doucement collant la tête de Poppy contre ma bouche, il ne fallait pas que les infirmières m'entendent, sinon c'était le retour au lit assuré. Ma bouche s'ouvrir à nouveau formant un petit "o" de surprise. Changer mon cauchemar de maman par un autre cauchemar ? Je n'étais pas du tout contre après tout, cela me faisait toujours pleurer de voir ma petite maman me laisser toute seule dans la pièce toute noire. Elle voulait aussi la kidnapper mais, elle ne pourrait jamais faire ça, à part si elle allait la chercher au paradis mais, le docteur m'avait dit que c'était impossible. Sauf que c'est une sorcière alors, peut être qu'elle peut lancer un sort et faire revenir ma maman. « Tu sais aller au paradis ? Parce que ma maman, elle est là-bas alors, si tu ne peux pas y aller, tu ne pourras pas la kidnapper. Les sorcières, elles font des sorts non ? Tu pourras en faire un pour la ramener? Mais dis, tu ne la kidnappes pas hein ? Tu me la rends ! Et puis, il s'appelle comment ton chat ? Il est là avec toi ? » Demandais-je tout en regardant sous la table mais, il n'y avait pas de boule de poil noir alors, elle avait sûrement dû le laisser à la maison. Poppy, il n'aime pas les chats, ni les chiens à chaque fois, il se fait mordre ou griffer.

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MessageSujet: Re: dans les couloirs, on croise des choses bizarres X saphire   dans les couloirs, on croise des choses bizarres X saphire EmptyMar 20 Aoû - 18:31



Cette gamine était un vrai moulin à parole et potentiellement un gros gros soucis. La rouquine l'observe du coin de l'oeil, ne tentant même pas d'imaginer une vieille dame en train de lui savonner la bouche. Tout ça, c'était que des conneries pour calmer les sales gosses de cinq ans, comme les loup-garous et le père fouettard. Alors bien sûr, elle aurait pu se lancer dans un long monologue en lui expliquant à quel point ce qu'elle pouvait lui raconter l'indifférait complètement. Mais à la place, elle grimace simplement. "Gnagnagna c'est pas bon le savon, ça pique la langue. Ouin ouin." Elle tente une imitation foireuse de la gamine et pas forcément flatteuse, frottant ses poings contre ses paupières closes. Et très vite, reprend son inspection des étagères de la salle de soins. Quelques médicaments intéressants qu'elle pourra sûrement revendre à son dealeur la prochaine fois qu'elle le voit. "Y a d'autres trucs qui piquent la langue et c'est plutôt pas mal. Dommage que t'es qu'une mioche, jt'aurais bien fait essayer." Juste pour le plaisir de la voir triper ou encore partir en bad trip. Mais même si son honneur était resté sur le trottoir, Lucky avait encore suffisamment de bon sens pour ne pas introduire une enfant à la coke.

Mais la suite aura au moins le mérite de la laisser sans voix alors qu'elle balance dans son sac les derniers pots ronds de médicaments. "Putain de merde ..." Fallait toujours qu'elle mette les pieds dans le plat. Comme si elle avait pas pu deviner que cette gosse avait un truc louche. Mais perdre ses parents, ça devait être moche, même si la rouquine pouvait pas réellement en témoigner puisqu'aussi longtemps qu'elle puisse s'en souvenir, elle avait toujours été orpheline. "De quel chat tu parles ?" Elle avait une tête à avoir un chat de toute façon ? Déjà qu'elle était incapable de s'occuper d'elle même, prendre à sa charge une petite bête, c'était simplement du suicide pour l'animal. La rouquine tire une chaise, et s'assoit lourdement dessus. Il y avait sûrement des tas de choses à dire dans ces moments-là, des mots réconfortants. Peut-être évoquer l'idée de la vie éternelle par l'âme, trouver quelque chose de rassurant. Mais la subtilité, ça n'avait jamais fait partie du caractère de Lucky. "On t'a sûrement jamais expliqué ça parce que tout le monde croit que t'es qu'une mioche qui pige keudal." Et elle-même avait tendance à le croire. Mais la bercer d'illusion, pour la jeune femme, il n'y avait rien de plus cruel. "Les parents ça crève, c'est comme ça. Ta mère elle a crevé, la mienne aussi, c'est la vie. Et elle reviendra jamais parce que quand t'es mort, tu l'es pour toujours. Y a pas moyen de faire demi-tour. C'est juste que t'existe plus, c'est le néant. Alors ta mère, tu la verras plus jamais ailleurs que sur une putain de photo ou dans ta tête de mioche. Et estime toi heureuse d'avoir encore une connerie de souvenir à t'passer en boucle la nuit." Le ton froid, le regard fixe, elle ne tremble même pas en utilisant des mots aussi durs envers un petit être que tout le monde jugerait plus qu'innocent. Mais à quoi bon la forcer à attendre dix, quinze ans pour comprendre la vérité ? Ce n'était là que lui éviter des désillusions qui briseront son coeur en série.
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MessageSujet: Re: dans les couloirs, on croise des choses bizarres X saphire   dans les couloirs, on croise des choses bizarres X saphire EmptyDim 25 Aoû - 12:13



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Ce que j'aimais le plus chez Poppy, mon doudou que j'ai depuis la naissance, c'est qu'il sentait le parfum de maman, c'était une idée d'elle pour que je puisse me calmer après avoir fait un cauchemar, je n'avais qu'à sentir son odeur rassurante et je replongeais aussitôt dans un sommeil profond. Je ne sais pas d'où cela lui est venu et curieuse comme j'étais, je le lui avais demandé un soir avant qu'elle me borde dans mon lit. Elle m'avait dit que c'était ce que grand-mère faisait quand elle était petite et que comme cela l'avait beaucoup aidé, elle faisait pareil pour moi. C'était en quelque sort, une sorte de rite de famille de mère en fille. Mais avec le temps et l'odeur de l'hôpital, le doux parfum sucré de ma petite maman était devenue vague et il me fallait prendre de longue inspiration pour avoir ne serait-ce qu'un peu cette bonne senteur. Poppy, mon petit lapin, mon doudou, mon bébé, il m'aidait beaucoup et du mieux qu'il le pouvait, cela j'en étais sûr. L'une de ses autres capacités, c'était cette petite fente derrière sa patte arrière droite, j'y glissais souvent quelques pièces, elles y restaient en sécurité et si jamais je croisais un distributeur quelque part et bien je n'avais qu'à secouer ma peluche pour faire tomber mes sous oui, c'était la meilleure tirelire au monde.

La tête de Poppy nicher sous mon cou, je m'appuyais dessus légèrement dessus tout en caressant ses longues oreilles, les yeux posé sur l'inconnue qui mangeait le cadeau de Tim sans avoir demandé la permission mais, elle était une adulte et les adultes n'ont pas à demander la permission, du moins c'est ce que je pensais...quand même, elle aurait pu m'en proposer, je n'étais pas contre un petit bout surtout que le repas du soir n'avait pas été l'un des meilleurs ! Qui pouvait aimer les petits pois ? Rien qu'en me rappelant leur goût, je grimaçais. Je regardais avec stupeur la rouquine qui venait de dire un gros mot, mes yeux étaient ronds comme deux billes et ma bouche grande ouverte. Je savais que ce n'était pas bien et je le lui dis sans attendre, lui racontant l'histoire du savon et de mamie qui me courrait après. J'éclatais de rire devant sa réaction, je ne savais pas vraiment ce qu'elle faisait mais, c'était assez marrant. D'autres trucs qui piquent la langue ? « Tu peux me faire goûter ? Je ne le dirais pas, croix de bois, croix de faire si je mens, je vais en enfer. » Lançais-je tout en lui faisant ma petite moue de chat botté.

A peine avais-je fini ma phrase pour lui dire où était ma maman et si elle pouvait me la ramener, qu'elle s'exclama une seconde fois un gros mot. Je me bouchais les oreilles comme ma maman me disait de faire dans ces cas-là mais, c'était trop tard, j'avais déjà tout entendu. « Ton chat, ton chat noir, Carabosse, tu as une mauvaise mémoire » Répliquais-je tout en continuant de rire. Je la trouvais marrante et jolie pour une sorcière, celles de mes livres sont toutes vertes, elles ont un nez crochu et des dents toutes jaunes et Carabosse n'avait rien de ça. Je la regardais, curieuse, elle se servait dans les tiroirs des infirmières et mettait plein de boite de médicament dans son sac et c'était sûrement pour ses potions magiques. Devant moi, elle s'installa sur une chaise de la table, me faisant à nouveau face, je le regardais en souriant attendant le moment où elle me ferait rire à nouveau mais à la place, elle me parla de choses que je ne comprenais pas vraiment et qui n'était en aucun cas marrant. Mon sourire s'effaça de mes lèvres alors que je fronçais des sourcils et baissais doucement ma tête sur le côté. Elle parlait de maman d'une manière que je n'aimais pas et au fur et à mesure que des mots durs s'écoulaient de sa bouche, des larmes me montaient aux yeux. J'avais peut-être que 6 ans mais, je comprenais quand même la plupart de ses propos. J'avais tors, elle n'était pas gentille, c'était belle et bien une sorcière et sa beauté était trompeuse. La colère montait en moi alors que des larmes coulaient le long de mes joues, s'il y avait bien une chose que je haïssais le plus, c'était qu'on parle de ma petite maman de cette façon. Si elle pensait que j'étais toute douce et bien, Carabosse se trompait, j'avais du caractère quand je n'étais pas contente. « Ne parle pas de ma maman comme ça, tu ne la connais pas ! Elle est peut-être plus là, mais elle existe quand même, juste-là » Haussais-je tout en pointant du doigt mon cœur puis ma tête. « Peut être que tu es devenue une mauvaise sorcière parce que ta maman est plus là mais, ce n'est pas pour autant, que tu dois être aussi méchante ! Et si tu continues moi, j'appelle les infirmières, Carla est là, ce soir et elle gronde toujours ceux qui ne sont pas gentils avec moi !» Ajoutais-je tout en tirant le gâteau près de moi pour en prendre une part.



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