«Toutes les histoires, commencent pareil. Rien de nouveau sous la lune. Pour qu'une étoile s'éteigne, il faut qu'une autre s'allume. Bien sûr, la pluie et le hasard, la nuit et les guitares, on peut y croire. Chacun ses mots, et ses regards. Toutes les histoires ont leur histoire. N'écoutez pas ce qu'on vous raconte : l’amour, y a que ça qui compte. On s'aimera toujours, on s’aimera si fort… Et puis, doucement, sans le vouloir, on passe du cœur, à la mémoire. Toutes les histoires, commencent pareil. Rien de nouveau sous la lune. Voici celle, de Cornelia Lindgren.»

Gérard Presgurvic, Roméo et Juliette


Il était à peu près sept heures du matin ce jour là où, en Suède, à Stockholm pour être plus précise, un mannequin entra catastrophée à l’hôpital en vu d’accoucher. Et tout fut assez rapide. A peine entrée dans la salle d’accouchement, la jeune femme commença à pousser pour mettre son enfant au monde. Et en moins d’un quart d’heure, une ravissante petite fille poussa le premier cri. Et malgré le bonheur de cette naissance, ce cri du nourrisson marquait aussi le premier jour du reste de sa vie. Monsieur Lindgren, styliste et époux de la jeune femme, venait tout juste d’entrer. Il avait bien faillit manquer, d’un poil, la naissance de son enfant. Mais déjà le couple n’y songeait plus, bien trop occupé à faire risettes à l’enfant. Le bonheur, simplement, voilà de quoi il s’agissait. Très amoureux, les Lindgren avaient eut le coup de foudre l’un pour l’autre deux ans auparavant. Mariés dans la foulée, cette enfant était l’aboutissement naturel de leur rencontre.

Née dans une famille pour le moins aisé de la capitale Suédoise, l’enfant avait tout pour être heureuse. A ceci près que l’argent ne fait pas le bonheur, l’aviez-vous oublié ? Ainsi donc Cornelia grandit en voyant son père battre sa mère régulièrement. Au début, tout allait pour le mieux. Et puis malheureusement, le père de monsieur Lindgren est décédé. A partir de ce jour, le pauvre homme avait complètement perdu les pédales. Buvant coup sur coup, le styliste n’était plus capable de créer quoique ce soit. Saoul du soir au matin et du matin au soir, la petite famille ne pouvait plus compter sur lui et ne vivait plus que grâce au salaire de Madame et au fait que la maison de couture, elle, continuait de fonctionner. Heureusement, si l’ont peut dire. Même si Krister ne créait plus, ses employés au service créations n’avaient pas, eux, perdu de leur génie.

A l’âge de six ans, Cornelia cessa de voir son père, purement et simplement. Elle n’avait pas trop comprit. Il faut dire que la nuit où tout était arrivé, la fillette était à moitié endormie pendant le feu de l’action. Pourtant, son souvenir est très net. Et plein de détails. Après tout, l’anthropologue ne peut rien oublier, jamais. Du coup, elle se souvient nettement du départ, de l’arrivée chez Sigrid, une amie de Carmilla Lindgren, de l’arrivée à l’aéroport, du vol qui l’entraînait loin de Stockholm tout en la rapprochant de Seattle. Puis de l’arrivée chez ses grands-parents, chez qui les deux femmes vécurent un temps, celui de trouver un logement pour elles deux.

A huit ans, ont décela l’hyperthymésie de l’enfant. Enfin, son entourage comprit comment Cornelia faisait pour toujours se souvenir de tout. Elle ne pouvait rien oublier, rien. Ni le mal qu’on lui avait fait, ni le bien. La suédoise entendait une chanson et elle ne pouvait plus en oublier les paroles. Cela lui servit beaucoup, un peu plus tard d’ailleurs. A seize ans, pour se faire un peu d’argent de poche : l’adolescente chantait. Sa voix cristalline, son accent étranger... son patron était on ne peut plus satisfait de ses prestations. Mais la jeune femme avait un but tout autre dans la vie que celui de devenir chanteuse. Elle voulait entrer en anthropologie.

D’abord étudiante à Seattle, la demoiselle s'est établit à Rockhampton il y a de cela six mois, rejoignant alors l'équipe de l'hôpital Waters où elle rencontre quelques difficultés avec son chef de service, ce dernier lui donnant clairement l'impression de la détester. Autant dire que sa nouvelle vie n'est pas de tout repos.

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Oh my gosh Julian ! :bave: :bave: :bave: :bave: :bave:  Sur le forum d'où je viens, Michael était justement l'avatar du lien dont je parlais dans la zone invitée, le choc x) Cet homme a un charisme fou *-* Puis ce regard sur le gif, je meurs !


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