« je dois y aller ! » « Non Cos, tu as encore un quart d'heure ! » « Tu le retiendras sur mon salaire, comme toujours Tony ! » Elle lui adressa un petit sourire en coin et passa le bar, enlevant son tablier et le rangeant dans la penderie. C'était la fin du travail, et elle était assez contente de pouvoir rentrer dans son appartement. Cosima ne possédait pas de voiture, et donc, il lui fallut rentrer à pied. Ce n'était pas grave, bien entendu, elle n'habitait que peu loin du restaurant. Alors qu'elle marchait tranquillement dans la rue, elle commença à entendre des cris de protestation. Au lieu de prendre le chemin naturel pour rentrer chez elle, elle bifurqua pour trouver une masse de gens en train de protester. Elle ne savait pas pourquoi, du coup, elle avança et se mêla aux gens. « Pourquoi vous êtes là ? » « Hey petite, t'es pas renseignée ! Deux fous se sont échappés de la clinique, ils vont tous nous tuer ! Il faut absolument que cet asile ferme ! » Cosima fut un peu choquée de la manière de parler de cet homme et s'en éloigna. Alors qu'elle était en train de se frayer un passage dans la foule, voulant les arrêter à tout prix car ils ne comprenaient pas combien la clinique était importante pour les malades qui en avaient besoin, elle repéra une chevelure rose. Cela ne pouvait être que Thalia, une de ses rares amies. Elle l'entendit appeler la foule ridicule, ce qui lui mit un petit sourire aux lèvres. Cosima s'avança et posa la main sur l'épaule de Thalia. « Toi aussi, tu trouves ça fou ! Ces gens sont malades, enfin, tu vois ce que je veux dire .. Ils ne comprennent pas l'intérêt de la clinique, ils rattraperont les échappés rapidement, mais les gens qui crèvent de maladies graves, devraient avoir un endroit comme ça pour les soutenir .. » Elle poussa un soupir en entendant un gars crier « FERMEZ LA CLINIQUE » Elle eut envie de lui envoyer un poing dans la figure mais se retint. « Bande d'idiots .. »

Cosima ne connaissait personne qui était actuellement à la clinique, mais elle se doutait que Finn, son nouvel ami, devait y avoir passé un certain temps avant sa rémission. Cela l'avait sûrement aidé (en fait, c'était plus que sûr, vu qu'il avait guéri), et sans l'aide de cette clinique, il serait peut-être encore malade .. Le fait que des gens puissent être assez débiles pour vouloir fermer un endroit de soin, elle ne le comprenait pas vraiment. Heureusement, son amie Thalia était de son avis et elle comptait bien faire quelque chose pour arrêter cette manifestation.

Oui, l'idée que deux fous meurtriers se soient échappés n'était pas quelque chose de rassurant. On ne savait pas où ils se cachaient, et même si Cosima était à l'abri dans son appartement car ils ne pourraient sûrement pas composer le code à l'entrée de l'immeuble, certains dans des maisons reculées avaient peut-être des chances de recevoir une visite .. Et c'était assez effrayant. Seulement, c'était la sécurité de la clinique à revoir, et pas toute la clinique en elle même. Fermer un établissement aussi grand ferait beaucoup de vagues, cela n'arriverait sûrement jamais. Elle acquiesça à la dernière phrase de son amie, mais ne savait absolument pas quoi faire. « Ils ne nous écouteront jamais, ils sont nombreux .. » dit-elle plus pour elle même que pour Thalia. Elle s'avança dans la foule, s'attendant à ce que son amie la suive. « Arrêtez ! Arrêtez ! Des gens sont en vie grâce à cette clinique, vous ne comprenez pas ! » On lui donna un coup et elle tomba par terre. Elle s'égratigna le genou et fit une moue. Elle ne savait pas qui l'avait fait tombée donc elle ne pouvait pas se venger, mais elle n'était pas très contente d'avoir été traitée de la manière.