Oswald Harry Prince
Carte d'identité
date et lieu de naissance: Londres; le 18 décembre 1968
âge: 45 ans
nationalité: Anglais, naturalisé australien
groupe sanguin: B-
métier ou études: Psychiatre, hypnothérapeute.
orientation sexuelle: Omnisexuel, préférence pour les individus plutôt que pour un cloisonnement sexué.
statut: Divorcé.
situation financière: Aisé raisonnablement
groupe: Kissing Death
THIS IS WHO I AM
Oswald est plutôt sympa de prime abord. Ses yeux très bleus, son physique banal mais avec un petit je-ne-sais-quoi en font quelqu'un d'assez passe-partout, son mètre quatre-vingt-trois n'aidant pas à le rendre plus inoubliable. Séducteur, il joue de ses mimiques pour attirer ses conquêtes, aimant varier les partenaires comme d'autres changent de chaussettes. Ce n'est pas tant qu'il soit d'une exceptionnelle beauté mais il sait trouver les mots justes et mettre à l'aise. Cependant, si l'on gratte un peu le vernis, si l'on s'attarde trop longtemps, Oswald devient moins séduisant. Trop obnubilé par son travail, il en délaisse totalement ses amis et sa famille. De plus, sa tendance à disséquer les comportements des autres comme s'il était dans son cabinet le rendent rapidement agaçant. Il ne s'en plaint pas, c'est un solitaire dans l'âme, bien qu'il apprécie des compagnies ponctuelles. Les cas de psychiatrie les plus tordus le fascinent et il a une passion pour les serial-killers, qu'il étudie depuis des années. Cela ne fait pas de lui un désaxé, le docteur étant plutôt équilibré - en dehors de ses moments de stress, et pour cause, sa paranoïa ressort lorsqu'il est soumis à trop de pression. Oswald s'est spécialisé en hypnothérapie, traitant les cas graves de phobies ou de troubles compulsifs et obtenant de bons résultats grâce à cette branche parallèle. Au fond, c'est un visionnaire. Sa voix grave est rendue rauque par les trop nombreuses cigarettes par jour, mais il s'en moque, il faut bien mourir de quelque chose. Toujours un peu débraillé, ses cheveux poivre et sel en désordre et une barbe de trois jours, il a un air un peu halluciné de vieil original. Il cultive le négligé comme marque d'élégance. Le physique n'est jamais que l'emballage. Il parle avec un fort accent anglais et ses manières sont celles d'un dandy, quitte à donner une impression un peu démodée. |
WHAT'S WRONG WITH ME?
Dossier Médical: Il y a longtemps, Oswald souffrait de forts troubles paranoïaques. Très jeune, il fut suivi médicalement, jusqu'à sa complète rémission à ses dix-neufs ans. En cas de stress, sa tendance à la paranoïa resurgit parfois mais il est considéré comme guérit et ce, depuis bien longtemps.
Responsabilités: Psychiatre et hypnothérapeute, Oswald est entré à la clinique afin de soulager les patients. Très assidu dans son métier - pour ne pas dire qu'il y passe sa vie - il était naturel pour lui de se remettre au travail une fois arrivé en Australie. Il s'est présenté, a été engagé et le premier qui pense faire fermer l'hôpital se verra gratifié d'un bel œil au beurre noir.
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That's the thing about pain, it demands to be felt
"Je ne parle pas souvent de moi, c'est contraire à l'éthique. Mais bon, puisqu'on est en bonne compagnie, je vais essayer de vous résumer un peu ma vie. Pas que ce soit terriblement passionnant, je vous préviens...
Je suis né à Londres et vous serez surpris d'apprendre que j'étais un fils de Lord. Mon éducation a donc été à l'image de ce que voulait ma famille : stricte, austère et terriblement ennuyeuse. Néanmoins, devoir apprendre l'étiquette dès son plus jeune âge, ça vous pose un homme. Autant dire que je ne suis pas troublé par six couverts et autant de verres.
J'étais un enfant turbulent, en toute honnêteté. Mes parents s'arrachaient les cheveux, heureusement pour eux qu'ils n'avaient pas eu l'idée de me faire des frères et sœurs, ils avaient assez de mal avec moi. J'ai été envoyé dans un pensionnat pour jeunes gens de bonne famille dès mes neuf ans, autant dire que je n'ai jamais été très attaché aux conneries sur la famille indivisible.
C'était vraiment un endroit horrible - ho bien sûr, l'architecture était magnifique - avec des cours obligatoires de religion, et des châtiments corporels. Je ne compte pas les fois où cet enfoiré de directeur m'a frappé avec sa règle en bois et où j'avais des détentions. Enfin, c'était le bon temps.
Je pense qu'avec le milieu que je fréquentais, il n'était pas étonnant que je développe quelques problèmes. Je souffrais de paranoïa aiguë, que tout le monde prenait pour de la turbulence et de l'hyperactivité. Il a fallu attendre mes treize ans pour qu'arrive au pensionnat un docteur compétent pour tenir l'infirmerie.
Lawrence était un homme brillant, je me suis toujours demandé ce qu'il pouvait faire dans un pensionnat alors qu'il aurait largement pu avoir son cabinet. C'est lui qui m'a soigné, pendant des années, toute ma scolarité en vérité. C'était un visionnaire, un mec vraiment incroyable. Il utilisait des techniques d'hypnose, à l'instar de Freud à ses débuts, puis installait ensuite une relation plus classique basé sur l'échange et la suggestion d'idées. Mais ça ne doit pas vous passionner autant que moi, je vois que vous baillez.
J'ai été déclaré guéri à mes dix-neuf ans. Un an plus tard, Lawrence quittait le pensionnat. Je dois avouer que j'avais pour lui un sacré béguin. C'était idiot et s'il s'en était rendu compte, il n'en avait rien dit. Finalement, à vingt et un an, j'ai intégré une faculté de médecine. Ma guérison m'avait ouvert de nombreux horizons. Je me spécialisais en psychiatrie au bout de quelques années.
L'avantage c'était que mon choix de faire médecine était un métier honorable - j'avais volontairement passé sous silence le fait que je m'intéressais à l'hypnose thérapeutique. Mes parents était ravis. Cela, je m'en foutais. Je les voyais peu depuis mes neuf ans, puisque je m'étais empressé de louer un logement étudiant près de ma faculté - la meilleure de Londres. Ils étaient pour moi deux étrangers que je voyais parfois pendant les vacances. Leur idée de mariage, de la religion, de la norme sociale aisée... Tout ça c'était des conneries. J'avais des idées plus bohèmes, j'étais agnostique malgré le milieu dans lequel j'avais grandi. Nous n'avions rien en commun. Peut-être qu'ils le savaient aussi bien que moi.
Lorsque j'ai obtenu mon diplôme de psychanaliste, à vingt-neuf ans, mes parents m'ont finalement annoncé mon futur mariage avec je ne sais trop quelle greluche de la haute.
Moi, j'étais amoureux. Amoureux dingue d'une jolie pédiatre avec qui j'avais fait une partie de mes études. Alice était une fille vraiment merveilleuse, tout aussi passionnée que moi pour la médecine. Brillante, ambitieuse, c'était la femme de mes rêves.
Alors, j'ai simplement coupé les ponts avec ma famille. J'ai refusé le mariage arrangé et je suis partit. Bien sûr, j'ai été déshérité, mes parents ont hurlé et tempêté. Moi je m'en foutais. J'ai pris mes cliques et mes claques, j'avais déjà monté mon cabinet et je commençais à me faire ma clientèle. Je n'avais pas besoin d'eux. Je n'avais jamais eu besoin d'eux.
Alice et moi nous sommes mariés l'automne de l'an 2000, profitant du changement de millénaire pour commencer notre vie. Nous habitions un luxueux duplex à Londres. Nous avions tout pour être heureux.
Les années sont passées. Nous étions tous les deux très absorbés par notre travail mais nous avions trouvé le temps d'avoir un enfant, une petite fille que nous avons appelé Agnès. Et au fil du temps, vous savez ce que c'est... l'amour se terni, on ne se voit plus vraiment.
Alors quand une de mes patientes en rémission a commencé à flirté avec moi... Je n'ai pas repoussé ses avances. C'était une jeune fille de vingt ans, j'en avais quarante-deux. Elle faisait les beaux arts. Nous sommes devenus amants quelques semaines, puis j'ai rompu, par peur de l'attachement. Puis il y eut une autre patiente, cette fois encore sous traitement. Une liaison dangereuse : elle était psychotique, complètement instable. Son cas me fascinait complètement. C'était sans doute le cas le plus complexe que j'avais eu à traiter. J'étais complètement obnubilé par elle. Les choses se sont faites tout bêtement. Avant d'avoir pu y réfléchir, on avait couché ensemble et ma femme nous a pris sur le fait.
Un an plus tard, j'étais divorcé, obligé de fermer mon cabinet à cause de la rumeur de ma liaison avec ma patiente - je soupçonnais mon ex-femme de l'avoir ébruité. Elle avait même obtenu la garde d'Agnès. Alors, lorsque j'ai reçu une lettre d'un ami de fac qui travaillait en Australie, je n'ai pas hésité très longtemps.
C'est comme ça que je suis arrivé à la clinique Waters, à Rockhampton. J'essaye de refaire ma vie, loin de Londres. J'ai envie de tirer un trait sur le passé, maintenant. D'oublier Alice, d'oublier ma fille, d'oublier Inke, ma jolie patiente psychotique... Oublier tout ça et recommencer à zéro.
Voilà, c'est mon histoire. C'est pas glorieux, c'est pas très exotique. Mais c'est ma vie."
You know my name, not my story
✉ Ton petit nom et ton âge: Livia, 26 ans
✉ Où as-tu trouvé IB? J'fais une surprise à quelqu'un...
✉ Et t'en penses quoi d'IB? Si c'était pas bien, je viendrais pas, j'fais pas dans le maso...
✉ C'est ton premier compte ici? Ouip m'dame
✉ Ton personnage est inventé, un scénario, un pv? Inventé
✉ Comment qualifierais-tu ta présence ici? Régulière autant que possible
✉ Autre chose? J'veux bien un carambar