| Sujet: so much hate for the ones we love, tell me, we both matter, don't we? ► rosa Mar 23 Juil - 11:22 | |
| ▲▲▲You don't want to hurt me, let's see how deep the bullet lies. Unaware that I'm tearing you asunder, there is thunder in our hearts Zola n’avait plus vu sa sœur depuis plus d’une semaine. Généralement, celle-ci faisait tout pour le voir le plus souvent possible ou, en tout cas, le plus souvent que le comportement de ce dernier le permettait. Sa petite escapade hors des murs de la clinique lui avait valu d’être puni, rien de plus normal. Et même Rosa ne pouvait aller contre les punitions administrée aux pensionnaires. C’est pourquoi le brun fut isolé durant une semaine avant d’être petit à petit réinséré auprès des autres patients. Le jeune Lahey était une véritable épine dans le pied des aides soignants. Ce dernier ne faisait jamais ce qu’on voulait qu’il fasse, il s’arrangeait toujours pour mettre mal à l’aise les personnes s’occupant de lui et montrait clairement que son séjour à l’hôpital ne l’enchantait guère. Toutefois, pour une fois, il se tenu à carreau afin de quitter cet isolement qu’il abhorrait tant. Il était homme à fréquenter les foules. Le genre de gars qui ne vit que dans le regard des autres. La solitude le tuait plus certainement que l’enfermement. Alors, même si la rancœur lui prenait à la gorge lorsqu’il pensait à sa sœur, cette dernière lui manquait. Il s’en voulait de s’être mis dans une telle contradiction. Perdu entre son besoin de lui en vouloir et son incapacité à totalement la laissé derrière lui. Installé dans sa chambre, les fenêtres ouvertes dévoilant les barreaux fixés au contour de celles-ci afin d’empêcher les pensionnaires de faire le saut de l’ange, le brun était écrasé par la chaleur étouffante et le manque d’air qui alourdissait l’atmosphère. Installé sur son lit, Zola lisait tranquillement un vieux livre usé qu’une infirmière avait bien voulu lui donner. Il n’attendait pas la moindre visite, il se pensait encore puni pour sa petite escapade. Malgré tout, il ne la regrettait pas. Malgré la solitude, malgré les heures passées à y penser encore et encore. Ca le valait très certainement. Il avait besoin d’en savoir plus sur la belle inconnue qu’il avait rencontrée. C’était juste trop dangereux d’en parler avec une infirmière, ces dernières ne l’aideraient surement pas. Ce n’était pas leur job, puis si les gens de la clinique savaient qu’il avait rencontré quelqu’un dehors, peut-être aurait il plus de problème. Se laissant tomber dans son lit, le brun soupira son livre posé sur son visage à la page qu’il venait de commencer. L’ennui était surement la pire chose après la médicamentation forcé dans cet endroit. Zola, un visiteur pour toi… Tu as de la chance, tu peux aller la voir dans le patio. Se redressant d’un bon, le jeune homme eu bien du mal à croire ce qu’on venait de lui dire. Une visite. Une visite dans le patio. C’était surement la première fois qu’il pouvait rencontrer quelqu’un là bas. Un léger sourire aux lèvres toujours parfaitement maitrisé, le brun cacha le bouquin sous son matelas avant de suivre l’infirmier qui le mena tranquillement au patio. A l’extérieur le soleil tapait fort, heureusement les arbres et leur feuillage dispensait une ombre salvatrice sur le patio et les bancs installés pour les pensionnaires. Zola savait qui était venu le voir, il n’y avait qu’elle qui lui rendait des visites depuis son arrivé. Il fallait dire qu’il n’avait pas vraiment eu le temps de faire des rencontres à l’extérieur avant de se faire interner. Heureusement, il y avait bien assez de pensionnaire pour se faire l’un ou l’autre ami. Et à défaut de se faire des amis, il pouvait toujours se trouver l’un ou l’autre esprit faible avec lequel jouer. Installée au centre du patio, Rosa fixait son frère qui ne se pressait pas pour la rejoindre. Ce dernier avançait calmement, jusqu’à atteindre la hauteur de sa sœur et attraper le paquet de cigarette posé à côté de celle-ci. Fumer dans les chambres n’était pas permis, puis il était déjà assez compliqué d’obtenir des cigarettes dans le coin, il fallait bagarrer pour celles-ci. En portant une à sa bouche, le brun attrapa le briquet posé sur le banc alors que l’infirmier à l’entrée du patio tressailli à l’idée qu’il puisse utiliser l’objet comme une arme. A force de trainer avec des fous, certains des infirmiers étaient devenus parano, ce qui arracha un sourire amusé à Zola alors qu’il tirait sur sa clope. Que me vaut le plaisir sœurette ? Comme toujours, le garçon était totalement maitre de lui-même. Il savait les sentiments que sa jumelle avait pour lui, il se doutait aussi qu’elle devait regretter son enfermement. Il pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert. Toutefois, il ne pouvait s’empêcher de la torturer légèrement pour se venger de ce qu’elle lui avait fait. Il était là cause d’elle et malgré tout, il ne pouvait accepter la chose même s’il l’aimait plus que tout. Exhalant une nappe de fumée blanchâtre, le brun posa ses yeux sur le ciel bleu tout en rajoutant Merci pour les clopes. Les deux jumeaux avaient beau être côte à côté, une ligne invisible semblait les séparer. Zola pouvait pourtant sentir le bras de sa sœur frôler le sien, mais il savait. Il savait que les années les avaient séparés plus surement que n’importe quoi d’autre.
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